Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 20

— Papa...

Mon corps entier se couvre de chair de poule. Papa est apparemment lié à la mort de Kennedy est le douzième membre de cette association n'a jamais été identifié. De plus, il a été invité par l'un d'eux à un bal. Le choix des possibilités se fait alors bien mince.

— Bon, alors, s'exclame soudainement Lila en se redressant. On y va, ou non ?

— Je vais me préparer, j'annonce en me levant à mon tour.

Papa nous doit des explications. Et ce bal, cette invitation... C'est une chance à ne pas louper.

— Oh, attends ! Me crie Lila en attrapant gentiment mon bras, je t'accompagne !

(...)

Accroupie sous l'une de ses centaines de voitures de luxe, je fixe les alentours avec méfiance. Le chemin est bondé et affreusement surveillé, cela ne sera pas une mince affaire que de passer ici incognito. D'autant plus si l'on compte notre intrusion dans l'entreprise de papa il y a deux jours. 

— Alors, c'est quoi le plan ? Demande Lila, juste derrière moi. 

— On infiltre, on identifie, on exfiltre, et ça en deux-deux.

— Mais qu'est-ce qu'il raconte, là ?

— On trouve le vieux et on s'en va en vitesse, lui traduit Cinq. 

— Ouais, c'est ce que je viens de dire.

— À quelques détails près, j'ironise. 

— Oh, la ferme. Allez, on y va. 

Discrètement, Diego avance jusque la seconde voiture, baissé pour que personne ne le voit. Je le suis rapidement, ma main appuyant le haut de ma robe Channel pour éviter à ma poitrine de s'offrir aux yeux de tous. Derrière nous, Cinq et Lila s'avancent à leur tour, et nous poursuivons notre infiltration dans le plus grand des silences. Les sourcils froncés, je me base sur le bruit du vent et de mon environnement pour ne pas me stresser de ce silence et, lorsque nous entrons enfin à l'intérieur même de ce gala, je laisse une longue expiration m'échapper. Un serveur me tend une coupe que je refuse peut-être trop rapidement pour ne pas paraître suspecte, mais je sais très bien que la moindre goutte ingurgitée me ferait pencher du mauvais côté. 

— Je vois papa nulle part, lance Diego.

— Essaye de voir si tu peux repérer les Douze Magnifiques, lui répond Cinq avec sarcasme. Je me charge de l'étage. Gaby, suis-moi.

— D'accord, je répond simplement.

— Et, Diego, essaie de ne rien faire de trop stupide.

Je roule des yeux, à la fois amusée et exaspérée par leur manie de s'envoyer des piques toutes les dix secondes, et pars de mon côté en laissant les deux tourtereaux ensemble. J'avance sans un mot, roulant des fesses pour marquer mon assurance, et entreprend ma recherche concernant papa. Je monte l'étage, Cinq quelques pas derrière moi, et nous nous séparons alors pour visiter les différentes pièces. L'étage est très grand et il y a beaucoup de monde. Cela risque de nous prendre du temps. 

Soudain alors que mon frère et moi nous retrouvons du même côté pour chercher, mon attention se porte sur un groupe d'hommes rentrant dans une pièce sombre et visiblement insonorisée. Je fronce les sourcils, les compte dans ma tête, et tourne un regard méfiant à mon frère.

— Onze.

— J'y vais.

Ne me laissant pas le luxe de réponses, Cinq disparaît alors dans un éclair bleuté. J'écarquille les yeux, avançant d'un pas comme pour le rattraper, quand l'attention de l'un d'eux se porte sur moi. J'écarquille les yeux, prise sur le fait, et relâche les muscles de mon visage dans une image détendue.