Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 20

Pas amusé le moins du monde, Diego lâche un rire sarcastique. Je souris, amusée, et me penche sur ledit papier pour y lire son contenu.

— « Hoyt Hillenkoetter et le consulat général du Mexique à Dallas vous invite cordialement à un gala...», commence-t-il à lire avant d'être coupé par Elliott.

— Oh, oh, oh ! Attendez ! Hoyt Hillenkoetter ? Vous êtes sérieux ?

— Tu le connais ? Demande Cinq, les sourcils froncés.

— On devrait y aller, claque Lila en lançant un regard à Diego.

Je souris et hoche la tête, en accord complet avec elle. Ce gala est une affaire hors norme. Une chance incroyable de pouvoir parler à papa. Nous ne pouvons pas la laisser filer.

— Y'aura une montagne de fruits de mer, rajoute-t-elle, les yeux pétillants. 

— Oh, pitié, je grince dans une grimace. 

— Quoi ? T'aime pas ?

— Certainement pas, c'est dégueu.

— Hillenkoetter, reprend Elliott d'un ton inquiet, c'est l'un des Douze Magnifiques ?

— Les Douze Magnifiques ? Répète Diego dans un froncement de sourcils, C'est quoi ?

— Quoi ? C'est un comité secret ! Il y a des scientifiques, des militaires, des gens puissants. Personne ne sait ce qu'ils font réellement.

Piquée dans ma curiosité, je me redresse et le suis du regard tandis qu'il s'avance pour récupérer quelque chose sur son bureau.

— Ils font parti du gouvernement ? S'enquiert Diego.

— Un gouvernement de l'ombre. Et Kennedy est le premier président qui essaye de révéler leur existence. 

Kennedy...

Le regard de Diego me brûle la peau tandis que je tourne mon regard pour le découvrir. Sa bouche s'entrouvre, marquant sa surprise, et j'offre un regard perplexe à Elliott. Visiblement, Kennedy est véritablement lié à cette histoire. Et papa, à sa mort. 

Bordel.

— Mais il faut pas plaisanter avec ces types, continue Elliott, imperturbable. Ah, voilà ! Je l'ai trouvé !

Dénichant de ses affaires un papier imprimé, il revient vers nous pour le déposer sur la table nous faisant face. Je m'y penche, les sourcils froncés, suivi par mes frères et Lila. 

— Là, regardez.

Autour d'une table, onze hommes fixent la caméra dans un sérieux terrifiant. J'observe leur visage, certains m'étant assez familier, et fronce les sourcils.

— Là, lance Elliott en pointant l'homme en première place, c'est Hoyt.

— Il me dit quelque chose, je marmonne.

— Quoi, tu te l'ai tapé ? Crache Cinq en fixant l'image.

Silencieuse, je le fusille du regard. Mais il est fort probable que Hoyt est rejoint mon lit à un moment où à un autre. J'admets ne jamais avoir véritablement fait attention aux visages des hommes avec qui je couchais : ma mémoire n'a pas besoin d'être stimulée pour cela, et tout ce qui se passe au club est sensé y rester.

— J'en vois que onze sur la photo, souffle Lila en l'analysant.

— Oui, c'est parce qu'on a réussi qu'a en identifier onze, pour l'instant, lui explique Elliott. 

— C'est qui, le douzième ? S'enquiert Diego, la mine concentrée.

Un poids se forme dans mon estomac alors que j'analyse encore et encore l'image. Mon cerveau à plein régime, l'idée qui germe en moi ne me fait vraiment pas plaisir. Quand mon regard rejoint celui de Cinq, puis celui de Diego, le poids se transforme en une véritable cage de plomb, et c'est à peine si un filet d'air pour s'échapper de ma bouche lorsque j'énonce.