Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 18

Je ne suis plus seule. C'est fini. Je ne suis plus dans le noir.

Quand la voiture se gare, je reconnais immédiatement l'entreprise de notre paternel. Je fronce les sourcils, les sens aux aguets, et sors de la voiture pour me diriger vers l'entrée, accompagnée par mes deux frères. 

— On y est, souffle Cinq.

— D.S Umbrella. C'est bien là.

— Et c'est quoi, le plan ? Je demande.

— On improvisera, me répond Diego en passant devant. 

Je pouffe de rire, amusée par son idiotie visiblement toujours présente, quand le corps de Cinq se stoppe derrière nous. D'un même corps, nous nous tournons vers lui et je fronce les sourcils.

— Ça ne va pas ?

— Si, soupire-t-il en s'avançant vers l'entrée. Si, ça va. C'est juste que...

— Ça fait combien de temps que t'as pas vu le vieux ? Lui demande Diego dans un ton calme.

— Quarante-cinq ans.

— Ça fait un bail, souffle Diego en commençant à crocheter la serrure.

— Ça, tu peux le dire. 

Il soupire, comme pour se donner de la force, et tourne son regard vers nous. Rigide, il semble plus inquiet qu'à l'accoutumé, comme si le fait de voir notre père pouvait le détruire en des tas de petits morceaux. Je peux le comprendre. Si j'ai souhaite le voir, c'est peut-être pour tenter d'avoir des réponses, je dois l'avouer. Pourquoi nous avoir adopté ? Pourquoi nous avoir tant fait souffrir ? Pourquoi ne pas nous avoir traité comme des enfants, tout simplement ?

— Quand j'étais coincé tout seul dans l'apocalypse, y'avait pas un seul jour qui passait sans que j'entende sa voix dans ma tête. 

— Et elle disait quoi ?

— "Je te l'avais bien dit".

— C'est bien son genre, gloussé-je avec amertume.

— Le truc, débute Diego dans un soupir, c'est que si papa est là, ça sera la première fois qu'il te verra, alors il pourra pas te dire "je te l'avais bien dit".

— Il trouvera un moyen de le faire.

— Bon, pousse-toi, je me mêle en passant devant mon frère.

Je fronce les sourcils, fixant la porte close face à moi, et assène un violent coup de pied sur celle-ci. Elle lâche d'un coup, s'ouvrant sur nous, et je souris avec moquerie.

— Si vous avez fini de discuter.

— J'avais déjà fait tout le boulot.

— Mais oui, c'est ça.

Nous pénétrons alors à l'intérieur de la 'D.S Umbrella' et commençons notre fouille. Sur mes gardes, j'observe chaque recoin de chaque pièce à la recherche de quoi que ce soit tandis que nous entrons dans son bureau.. Cinq tente d'allumer une lumière, tentant d'illuminer notre chemin, mais celle-ci nous lâche rapidement.

— Merde.

— Faut croire que la déco, c'était pas son truc.

Je laisse un sourire amusée traverser mon visage tandis que je matérialise une toute nouvelle lampe, que je dépose précautionneusement au côté de l'autre. Cinq s'approche d'un des canapés, les sourcils froncés, et se rapproche tout aussi vite de nous.

Ce genre d'ambiance, où nous enquêtions ensemble sur un sujet, m'avait manqué, je dois l'avouer. Ils m'avaient manqué, tous.

— On dirait plutôt une couverture.