— Pas de problème.
Je pousse la porte et m'infiltre dans la pièce. Mon cœur explose contre ma poitrine lorsqu'elle claque derrière moi alors que j'enfile ce masque. Ce masque de catin qui plait aux hommes et qui m'amuse par la même occasion. Mais il se fissure lorsqu'il me fait face, son sourire arrogant aux lèvres et son verre de bourbon à la main. Il le tend vers moi, son sourire s'élargit, et j'écarquille les yeux si grands que j'ai l'impression que mes orbites vont en sortir.
— Content de te voir, Gaby. Le rouge, c'est définitivement ta couleur.
Rouge.
C'est exactement ce que je vois. Ma vue se peint de cette couleur, ma rage m'inonde, et mon corps réagit de lui-même. Mon poing claque contre la mâchoire de Cinq qui titube par la surprise. Il grogne, passe sa main sur sa lèvre fendue, et relève son regard vers le mien.
— Aïe. Bon, je l'ai peut-être mérité, je l'avoue.
Mais ce n'est pas suffisant et je lève mon bras pour réitérer. Il se téléporte alors, disparaissant de mon champ de vision, et je sursaute lorsque sa voix se fait entendre dans mon dos.
Bordel, ça ne m'avait pas manqué, ça.
— Bon, on jouera à ce petit jeu plus tard, d'accord ? Je dois te parler.
— Putain, Cinq, je m'égosille, furieuse. Ça fait un an ! Je vous pensez tous morts !
— Alors pour toi aussi, ça fait un an.
Je me fige à sa remarque et fronce les sourcils. Il soupire, va s'asseoir sur l'un des canapés en cuir de la pièce, et je le rejoins pour en savoir plus.
— Comment ça ?
— Pour moi, il ne s'est passé que quelques heures depuis l'apocalypse mais vous avez apparemment tous été dispersés dans des époques différentes.
Je sens un poids immense me quitter à l'entente de ses mots, comme si toute ma peur s'effaçait d'un coup.
— Alors les autres sont en vies...
— Oui, et je suis désolé de vous avoir laissé coincé dans une époque que vous ne connaissiez pas. Ça n'a pas dû être facile pour toi.
Je laisse un soupir m'échapper. En effet, ça a été tout sauf facile, mais Cinq sait mieux que quiconque ce que cela peut faire, et sa présence me rassure d'une certaine façon. Avec lui, je pourrais peut-être retrouver mon époque, et fuir cette merde qu'est devenu mon quotidien.
— Qu'est-ce que tu veux, Cinq ? Je demande alors, ne passant pas par quatre chemins.
— Il faut qu'on retrouve les autres. L'humanité va encore être éradiquer dans dix jours, et je sais pas quoi faire pour l'en empêcher.
J'écarquille les yeux, surprise, et relève mon regard vers le sien pour tenter d'y percevoir quoi que ce soit qui prônerait à la folie. Mais rien, et cela m'inquiète davantage encore.
— La fin du monde n'est pas prévu avant un bon moment, Cinq.
— Elle nous a suivi.
Je laisse un rire nasal m'échapper et m'empare du verre de bourbon qu'il s'était préalablement rempli. J'essaye d'éviter de boire, certes, mais les occasions comme celle-ci sont un assez bon prétexte, et j'en aurais bien besoin pour me rincer l'esprit.
— Ecoute, on a pas vraiment le temps de traîner, tu vois, me presse mon frère. Luther refuse de ramener son cul pour nous aider et Diego est complètement obsédé par Kennedy. J'ai besoin de toi. De vous tous.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 18
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