Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 16

— C'est vrai ?

— Ouais, c'est vrai... Que je m'en suis attribué tout le mérite. En fait, le vrai héros... C'est Ben.

Un douloureux frisson vient descendre du long de ma colonne vertébrale. J'écarquille les yeux, surprise, et ouvre ma bouche à m'en décrocher la mâchoire. Entendre le nom de mon défunt frère me fait toujours quelque chose, et je n'arrive pas à croire qu'il puisse être là sans être là... Que Klaus ait pu me le cacher. 

— Aujourd'hui, poursuit Klaus en lâchant un soupir, énervé devant l'expression peu convaincu que tire notre fratrie, et s'avançant pour tous nous faire face, écoutez. Aujourd'hui, il m'a mis un coup de poing dans la figure ! Et tout à l'heure, à la maison, c'est lui qui a sauvé la vie de Diego, pas moi. 

— T'es vraiment pas croyable, Klaus.

— Tu veux une preuve, c'est ça ? 

Rapidement, il attrape une boule de bowling, et je le regarde faire sans trop savoir quoi faire. Bien sûr, je le crois sans une once d'hésitation, mais je ne comprends pas pourquoi il ne nous en a pas parler avant. Pourquoi il ne m'en a pas parlé, à moi ?

— D'accord, je vais te donner une preuve. OK, attention les yeux... Attrape !

Il balance la boule, les yeux emplis d'espoirs, et celle-ci s'écrase bruyamment contre le sol. Je fronce les sourcils, observant son air abattu, et plante mes ongles contre ma chair lorsque Luther soupire avec agacement.

— Y'aurait pas un moyen de faire taire la petite voix dans ta tête qui veut être absolument le centre d'attention ?

— Attends, je le coupe avec amertume. Klaus, si Ben est vraiment là... Alors dis-moi quelque chose que seul lui et moi connaissions.

Il hoche vivement la tête et tourne un regard appuyé près de Allison. Quelques secondes de silence s'installent, et il écarquille soudainement les yeux. Sa bouche s'entrouvre et son regard se tourne vers moi.

— Putain de merde, alors c'était toi !

Il ricane et je hausse un sourcil en sa direction, cherchant à en comprendre la raison.

— Quand on avait huit ans, tu jouais avec Ben et tu as cassé le vase hors de prix de papa. T'as caché les preuves et vous avez tout mit sur le dos de Diego !

J'écarquille les yeux et tourne mon regard vers l'emplacement vide, près de Allison. Ce qu'il dit est vrai, et il n'y avait effectivement que Ben qui savait cela. Je n'en avais parlé à personne d'autre, ayant scellé note secret dans une poignée de main, à l'époque.

— Bordel, je souffle, la gorge sèche.

Ben est donc vraiment ici. Sans que je ne puisse le voir, mon frère est là, tout près de moi, et ça me fait presque plus mal qu'avant. J'aimerais le serrer dans mes bras, m'excuser quant à sa mort violente, et le garder à mes côtés.

— C'était toi ? S'injure Diego, J'ai été puni pendant un mois à cause de ça ! Un mois de corvée ménagère, nan mais tu imagines ?!

— Ce n'est pas une preuve, tonne à nouveau Luther. Tu aurais très bien pu l'avoir dit à Klaus.

— Non, Ben était le seul au courant.

— Ah oui, tu es sûr ? Tu arrives à te rappeler de ça, malgré toute les fois où on te retrouve ivre-morte ?

Aïe.

Luther vient tout juste de toucher à ma corde sensible. Je reste sans voix, comme si je venais de me faire poignarder en plein cœur, et, tout à coup, la voix énervée de Klaus retentit brusquement.