Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 15

J'écarquille les yeux et tourne mon regard vers la terreur de ma sœur. Je pose ma main sur la vitre, tentant de la rassurer comme je le peux, et cherche à comprendre ce qui peut bien se passer. Il y a quelques minutes encore, je préparais mes affaires pour rejoindre Ezra. Maintenant, me voilà dans mon sous-sol, à observer ma sœur enfermer dans un dôme plus que flippant.

— De Vanya ? Je répète, Arrête, elle ne ferait même pas de mal à une mouche !

— C'est clair, c'est n'importe quoi !

— Ah bon ? Il a bien menti sur tout le reste alors pourquoi ça serait si dur à croire ?

Sur ce point-ci, Luther n'a pas tout à fait tord. Papa nous a tous adopté pour nos capacités, alors comment aurait-il pu se tromper pour Vanya ? Ce que je ne peux pas croire, c'est qu'il ait pu créer cet endroit rien que pour elle, parce qu'il en avait peur. Ça, c'est impossible.

— Si tu dis vrai, alors c'est peut-être elle qui a tué Peabody.

— Et tranché la gorge d'Allison.

Mon sang se glace et mon cerveau se stoppe quelques secondes. Toutes ses infos... Non, je refuse d'y croire ne serais-ce qu'une seconde.

— Non, ça va trop loin, s'indigne Klaus en serrant ses poings, je suis désolé, on peut revenir en arrière une seconde ? C'est de Vanya qu'on parle, là quand même. C'est notre sœur ! Celle qui pleurait à chaque fois qu'on marchait sur un insecte quand on était petits.

— Je sais. Je sais que c'est dur de l'accepter.

— C'est pas que c'est dur à accepter, c'est que c'est carrément impossible !

Avec rage, j'approche ma main du petit gouvernail servant à verrouiller la porte. Le bout de mes doigts tremblent, et je refuse de continuer ce petit manège plus longtemps.

Je n'ai jamais été proche de Vanya mais elle n'en est pas moins ma sœur. Celle qui venait me voir à chaque fois que je me blessais, celle qui me demandait si souvent pour porter mon uniforme, loin des regards de notre père, ses yeux pétillant d'une joie que je ne comprenais pas lorsqu'elle se contemplait dans la glace avec celui-ci.   

— Je ne vais pas te laisser dans tes conneries, ça va trop loin, je crache en commençant à l'ouvrir.

Violemment, Luther attrape mes mains, me retenant dans ma manipulation. Je lâche un juron, les poignets compressés par la force qu'il exerce, et plonge mon regard furieux dans le sien.

— Me force pas à te faire du mal.

— J'aimerais bien voir ça, numéro Un.

— On peut pas l'enfermer sans preuve, rajoute Diego en se tournant vers nous. Relâche-là.

— Qu'est-ce qu'il vous faut de plus que ce que j'ai dis.

— Eh bah on ouvre et on lui demande.

Mon regard ancré dans celui de mon frère, je tire violemment sur mes bras pour en libérer mes poignets. Un juron m'échappe, et je les masse frénétiquement pour en effacer la douleur.

— On ne peut pas la laisser là, je vocifère.

— Elle reste là.

— De tout façon, même si tu as raison, elle a besoin de notre aide et on pourra rien faire pour elle si elle est enfermée dans cette cage ! Poursuit Diego avec fureur.

— Ouais, et on sait pas ce qu'elle ressent. Peut-être qu'elle a aucune idée de comment gérer ce pouvoir, c'est nouveau pour elle. Ça doit être effrayant, voire même terrifiant de découvrir que tu sais faire des choses que... Que t'avais jamais cru pouvoir faire avant.