— Diego, avant de le tuer, écoute ce qu'il a à dire, ça pourrait t'intéresser.
L'homme se défend alors, lui assénant un coup de poing dans l'abdomen, et je soupire. Si je suis quelqu'un de très sanguin, Diego est bien pire, et cela peut parfois donner lieu à des situations comme celle-ci. Ecouter les autres ne lui ferait peut-être pas de mal, mais Diego n'en a que faire.
— Je vais te tuer pour ce que t'as fais à Patch, crache ce dernier en sortant un couteau.
— Tu veux pas..., tente l'homme avant d'être coupé, esquivant le coup.
Les deux continuent de se battre, nous ignorant complètement, et je me permets de modifier la lame de Diego en un pétale de rose avant que celle-ci ne transperce la chair de sa cible. J'ai assez vu de sang pour aujourd'hui et maman serait fâchée d'en trouver sur ses beaux tapis.
— Oh, bien joué, me lance Cinq en sirotant sa boisson.
— Merci.
— Tu t'en charges ou je m'en occupe ?
— À toi l'honneur, je lui répond en balayant rapidement ma main vers lui tandis que Diego commence à le mordre violemment.
Il soupire, prenant une dernière gorgée de sa margarita, puis dépose le verre contre le bar. Cela de fait, il attrape l'un des vases en cristal de notre père et effectue un saut pour l'écraser sur le crâne de Diego. Assommé, notre frère s'écroule contre le sol et j'inspire bruyamment en grimaçant.
— Aïe, ça, ça doit faire mal.
— Quand ça mord, ça va trop loin, lance tout simplement Cinq en retournant à sa place.
— Si je ne dis pas de conneries, dis-je en mélangeant les glaçons dans mon verre, tu nous parlais de l'apocalypse, non ?
— Je te suggère de faire vite avant que cet idiot ne se réveille.
— J'ai lâché mon associé, quitté la Commission. Je me porte volontaire. Je veux vous aider à empêcher l'apocalypse.
Sirotant la fin de sa boisson, Cinq pousse un ricanement qui attire mon attention.
— Qu'est-ce qui te fait marrer ?
— Avant que je te réponde, pourquoi tu voudrais nous aider ?
— Je... J'ai développé un certain intérêt pour un restaurant qui vend des donuts.
— Ouah, rien que ça, je souffle avec perfidie.
— Je suis désolé de te l'annoncer, mais t'arrive un peu trop tard, malheureusement. Le fait que tu sois ici en ce moment même veut dire, sans l'ombre d'un doute, que l'apocalypse n'aura pas lieu.
— C'est vrai ?
— T'es sûr ? Je demande avec surprise.
Harold Jenkins est peut-être mort, oui, mais quelqu'un l'a bien tué. Et nous ne savons pas qui.
— Ma cible est morte, on l'a retrouvée ce matin. Et t'étais la dernière inconnue de l'équation, à ma connaissance.
Un poids immense quitte ma poitrine. J'ai l'impression d'enfin pouvoir respirer, d'être enfin libre. Un sourire aux lèvres, je termine ma boisson et dépose mon verre, l'esprit tranquille.
— Merde, soupire-t-il avec soulagement. Pour de vrai ?
— Hm-mm, acquiesce mon frère. Et si tu lâches l'affaire, l'apocalypse est à court de cavaliers.
Visiblement soulagé, il lâche un rire bruyant, fixant le plafond comme pour remercier je-ne-sais qui.
— Nickel !
Il nous rejoint ensuite, s'accoudant au bureau, et je me lève à mon tour, étirant mes muscles bruyamment. L'apocalypse étant passé, je n'ai plus aucune raison de fuir Ezra et ce que je ressens pour lui. Lorsque nous aurons retrouver Vanya, alors je partirais. Cependant, il est hors de question que je reste loin de ma famille, cette fois-ci. Je ne tiendrais pas dix ans de plus sans eux, sans leurs idioties et leurs caractères insupportables. Ça me fait bien chier de le dire, c'est clair, mais papa avait eu raison, et sa mort nous a rapproché. Elle a ravivé mon désir de rester auprès de mes frères et sœurs, et je le déteste davantage pour cette raison.
— Oh, attends deux secondes, je m'arrête sur mon chemin.
Un sourire aux lèvres, je m'avance jusque notre nouvel invité et, sans prévenir, j'attrape sa nuque et l'explose contre le bar. Le bruit distinct du cartilage de son nez explosant sous l'impact vient à mes oreilles, et je souris en relâchant sa nuque crispée. Il grogne, relevant difficilement son visage, et je plante ma main dans ma hanche pour le juger de ma hauteur.
— Ça, c'est pour mon frère, espèce d'enfoiré.
— Outch, grince Cinq dans un sourire amusé.
Cela de fait, je quitte le salon et me dirige vers ma chambre afin de retenir ma rage le plus possible. Il est peut-être venu vers nous dans l'espoir de nous aider, ce type a tenté de nous tuer et a torturé Klaus. Il mériterait bien plus qu'un simple nez cassé, je le conçois, mais je pense m'être assez battue pour des années, maintenant. Klaus va bien, il est sobre depuis presque deux jours, maintenant, et je compte bien continuer à l'aider sur cette lancée. S'il y arrive, alors je tirerais une bonne fois pour toute un trait sur ma consommation excessive d'alcool, quand bien même cela est compliqué. J'y arriverais. Parce que je ne suis pas seule.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 14
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