Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 14

— Aucune trace de Vanya, je souffle, l'inquiétude me mordant de l'intérieur.

— Elle est pas dans les chambres, rajoute Diego.

— Et nous, on l'a pas vu en bas, dévoile Klaus en haussant les épaules.

— Bon courage, claque alors numéro Deux en posant sa main sur l'épaule de notre frère.

— Quoi ? Nous étonnons-nous d'une même voix.

— Attends, tu vas où, là ?

— Vanya est toujours dehors, je lance pour tenter de le rattraper. Pareil pour les deux tarés.

— Je sais, ouais. Je vais chercher mes affaires et après je me casse. J'ai encore des choses à régler avec ces connards.

J'écarquille les yeux, ébahie par ces priorités, et pousse un soupir. Il s'en va, sans même nous adresser un regard, et j'attrape mon paquet de cigarette avec nonchalance. 

— Putain, j'ai besoin d'une clope.

Le manque d'alcool se fait moins ressentir mais, l'inquiétude, elle, grandit de plus en plus au fil du temps qui passe. Me fumer une ou deux cigarettes devraient réussir à me détendre avant de reprendre les recherches. Alors, suivant mes mots, je descend à mon tour pour rejoindre la cour. Le froid mordant me brûle les joues, et je pousse un soupir en m'allumant ma première clope. Mon esprit divague et je porte mon regard à la statue écrasé de Ben pour tenter de me raccrocher à la réalité.

Harold Jenkins est mort, et avec lui la menace de la fin du monde, normalement. Mais plusieurs questions me taraudent, et je suis dans l'incapacité d'y répondre. Ça m'énerve autant que cela m'inquiète. Mais, loin de Harold - ou de Leonard -, Vanya n'est pas en danger ; sauf s'il lui a déjà fait du mal...

Un douloureux soupir m'échappe et, deux cigarettes de fumés plus tard, je décide enfin de rentrer dans l'académie. J'entre dans le salon, les muscles crispées par le froid, et fronce les sourcils en y trouvant Cinq, attablé au bureau, en train de siroter une margarita. Son mannequin est à ses côtés, un verre de servi, mais la chose qui me trouble le plus est la présence d'un des types masqués face à lui, droit comme un 'i'. Leur regards se tournent vers le mien et, épuisée par tout ce qui nous arrive en si peu de temps, je hausse les épaules et me dirige vers le bar. J'attrape la margarita de Dolorès et en sirote une bonne gorgée, profitant du peu d'alcool délicieux que la boisson possède.

— Hé, crie Cinq en tendant la main vers moi.

— Oh, c'est bon, on est pote elle et moi ! Hein, Dolorès ?

Je souris, moqueuse, et prend une deuxième gorgée. Mon regard se penche alors sur l'homme face à moi, et je hausse le menton avec colère. Je bouillonne de l'intérieur, et je dois me retenir de ne pas le tuer sur le champ.

— Je peux savoir ce que tu fous là, toi ?

— Je suis là pour vous aider... À stopper l'apocalypse.

J'hausse un sourcil, peu convaincue, et laisse échapper d'entre mes lèvres un gloussement douloureusement acide.

— L'idée t'est venu avant ou après avoir kidnappé mon frère ? 

— Je peux pas faire grand chose pour changer le passé, mais...

Soudain, me prenant par surprise, Diego arrive par derrière lui et lui enfonce un violent coup de pied dans le dos. 

— Non Diego, arrête fais pas ça, tente Cinq.

Je grimace, sentant la douleur que cela doit lui faire, et prend une nouvelle gorgée de ma boisson en regardant mon frère le rouer de coup.