Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 11

— Attends deux secondes, je le coupe en m'asseyant sur le bar dans un grognement. Qu'est-ce qui te fait dire qu'on ne mourra pas, cette fois ?

— Gaby a raison, pourquoi on réussirait pas, cette fois ?

— Cinq, répond-t-il. La dernière fois, il était pas là. On était pas tous ensemble.

Je grimace devant le haut de cœur que Klaus renvoie et soulève mes pieds au dessus de mes jambes, cachant à peine mon sous-vêtement sous ma jupe.

— T'as pas intérêt à dégueuler, je gronde. 

Tenant son ventre, il se lève alors, le dos courbé, et rejoins l'un des canapés un peu plus écarté de la pièce. La drogue et l'alcool qu'il a dû ingurgité remontant sûrement, je le regarde faire sans un mot.

— Cette fois, la 'Umbrella Academy' sera au complet. C'est comme ça qu'on réussira. 

— Et il est où Cinq, là ? Demande Allison.

— Ça, c'est une très bonne question, je chantonne dans un sourire. 

— Il avait un plan pour changé le cours de l'Histoire. Il sera bientôt là.

— Je vais m'occuper d'Hazel et Cha-Cha, annonce alors Diego.

— Quoi ? Maintenant ?

Pressé, Diego attrape sa veste et avance vers la sortie, sans même nous offrir un regard.

— Eh oui. Trois jours et le temps file.

— Attends, Diego. Ecoute, je sais que tu veux venger ton amie mais...

— C'était pas qu'une simple amie. Si jamais je dois mourir, je dois savoir que j'ai tué ces enfoirés.

— La dernière fois, tu t'es pris une balle, je rappelle.

— J'étais pas préparé, c'est tout. 

— T'avais pas préparé un plan ?

— Ta gueule, putain.

Énervé, il quitte la pièce, rapidement suivi par Klaus, se tenant le ventre douloureusement.

— Klaus, l'appelle Luther. Klaus ? Klaus !

— Oui, désolé ! S'écrit-il en se tournant, un sourire factice aux lèvres. 

— Qu'est-ce que tu fais ? Tu laisses tomber tout le monde, toi aussi ?

— Euh, oui. C'est à peu près ça, oui.

— Alors c'est comme ça ? Tu t'en fous qu'on meurt tous dans trois jours ?

Il grogne, sans un mot supplémentaire, et quitte la pièce Je fronce les sourcils en suivant sa silhouette du regard, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Il ne semble pas aller bien, et j'ai la nette impression que cela ne vient pas de l'alcool. Il est en manque.

Et je devrais le rejoindre, l'aider à tenir. Mais, au lieu de ça, j'enfonce mes mains dans le bar et fixe le lustre au dessus de ma tête. Je n'ai jamais été une héroïne, je n'ai même jamais souhaité l'être. Cependant, je n'arrive pas à rester les bras croisés sans rien faire alors que l'apocalypse risque de nous tomber dessus. 

— Bon, soupire Luther en se tournant vers Allison et moi. Il reste plus que nous.

L'air désolé, Allison se tourne vers lui et je mords dans ma joue pour faire fuir mon rictus amusé.

Nous avons toujours été ainsi : une belle bande d'égoïstes.

— Je t'en prie, non, pas toi aussi.