Soudain, comme pour me sortir de la panade, le corps de Cinq apparaît face à moi dans un éclair bleuté. Il m'offre un sourire moqueur, et je saute sur cette occasion pour m'échapper de cette situation merdique.
— Je dois te laisser, mon frère a besoin de moi. Je... Je te rappelle !
Sans lui laisser l'opportunité de répondre, je coupe l'appel et laisse mon téléphone tomber à côté de moi, poussant un long soupir d'exaspération. Ma migraine tape plus fort contre mon crâne et Cinq dépose à côté de moi un verre d'eau ainsi qu'une aspirine. Je fronce les sourcils, surprise par cette soudaine gentillesse à mon égard, et les attrape sans le lâcher du regard.
— Vu la tronche que tu tires, je suppose que la soirée d'hier était bonne.
— C'est quoi, ce soudaine élan de gentillesse de ta part ? Je grogne en avalant le comprimé. T'as pas mis de la mort aux rats dedans, j'espère.
Il sourit plus fort, préférant ne pas répondre à ma question, et je pouffe de rire.
— J'ai besoin de ton aide.
— De mon aide ? Je m'étonne en me pointant du doigt. À moi, vraiment ?
Je ne suis pas vraiment le premier choix, lorsqu'il est question d'aider quelqu'un. J'arrive à gâcher ma propre vie sans effort alors j'imagine ne pas être la bonne personne pour sauver les fesses des autres. Je n'ai jamais été une héroïne, après tout.
— Je suis assez limité, m'explique-t-il en resserrant le nœud de sa cravate. Mes choix se limitent à toi et Klaus, et j'aimerais ne pas avoir à compter que sur lui.
Je souris, amusée par la situation dans laquelle mon frère s'est fourré, et je me lève de mon lit, étirant mes bras pour réveiller mes muscles.
— C'est d'accord, je réponds. De quoi tu as besoin ?
Les iris verdâtres de mon frère s'agrandissent alors de surprise tandis qu'il penche la tête vers moi, les sourcils froncés comme pour tenter de renifler un mensonge de ma part.
— Quoi, sérieux ? Tu ne me réclames rien en retour ?
Je hausse les épaules, marquant mon indifférence. Mes choix sont assez restreints, pour moi aussi, et je préfère mille fois aider Cinq plutôt que de rester dans mon lit à réfléchir aux mots qu'Ezra m'a soufflé, il y a quelques minutes.
— C'est toujours mieux que de rester au pieu à attendre que Luther m'accuse d'un nouveau meurtre.
Contrairement aux autres, ma vie n'est pas rythmé. J'ai posé plusieurs jours de congé pour l'enterrement de notre père et, appart me bourrer la gueule, je n'ai véritablement pas grand chose à faire. Alors si je peux faire quelque chose de constructif, pour une fois, je me lance dans la gueule du requin avec grand plaisir.
— Alors, de quoi tu as besoin ?
— J'ai besoin d'obtenir un nom mais cette foutue enveloppe corporelle me restreint dans pas mal d'action. J'ai besoin que Klaus et toi vous faites passer pour mes parents pour que ces enfoirés me donnent l'information que je veux. Alors habille-toi bien, madame l'alcoolique, parce que c'est important.
Décidant que nous conversation se termine ici, Cinq disparaît dans un éclair bleuté, me laissant de nouveau seule dans ma chambre d'enfant. Je fronce les sourcils, surprise par cette demande, et décide de prendre une douche pour réveiller davantage mon esprit brouillé par ma nuit.
Lorsque je plonge mon corps dans l'eau bouillante, je permets à mon esprit de se perdre dans mes songes. Les paroles d'Ezra me reviennent en tête, et je sens mes joues se réchauffer honteusement comme une putain d'adolescente. Mon cœur bondit dans ma poitrine lorsque je me répète chacun de ses mots et je me referme comme une huître, terrifiée par ce que je peux ressentir.
YOU ARE READING
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 4
Start from the beginning
