— Combien de temps t'es resté ? Demande-t-il.
— Quarante-cinq ans, a peu de chose près.
J'écarquille les yeux, surprise, et observe le gabarit de notre frère. L'air surprit, Diego et Luther s'assoit à nouveau, comme pour avaler la pilule, et je me penche vers Cinq pour tenter d'apercevoir le moindre signe de vieillesse.
— Tu veux dire que t'as cinquante huit ans ?
— Non, ma conscience à cinquante huit ans. Mais mon corps en a de nouveau treize, apparemment.
— Comment c'est possible ? Demande Vanya, les sourcils froncés. Je comprends pas.
— Dolorès ne faisait que de critiquer mes calculs. Elle doit bien se marrer.
— Dolorès ? Répète Vanya avec interrogation.
Avalant une bouchée de son repas, Cinq attrape le journal que j'ai fais apparaître et l'observe quelques secondes, sans montrer ne serais-ce qu'une seule émotion.
— J'ai raté l'enterrement.
— T'es au courant, alors, souffle Luther.
— C'est quoi dans le mot "futur" que t'as pas compris ? Crache-t-il avec dédain, Crise cardiaque ?
— Oui, je réponds.
— Non, répond en même temps Luther.
Son regard coule alors sur moi, sévère, et je lui rends son œillade sans lâcher prise. Si cet idiot pense réellement qu'il s'agit de l'un de nous, alors il ne vaut pas mieux que notre paternel.
— OK. C'est cool de voir que rien n'a changé.
Sans un mot de plus, Cinq quitte la pièce, ses mains plongé dans les poches de son costume trop grand.
— C'est tout ce que tu as à dire ? Lance Allison dans un ton énervé.
— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? C'est la vie.
— Bon..., soupire Luther, droit comme un "i", C'est intéressant.
Je soupire, une migraine venant doucement frapper contre mon crâne, et attrape le verre de Klaus pour le lamper d'un coup, ignorant sa bouche ouverte et ses yeux écarquillés.
— Hé !
— T'as rien de plus fort ? Je me plains.
Après quelques minutes sans rien faire, tous assez déstabilisé par le retour de Cinq dans notre vie, nous suivions Luther jusque la statue de Ben, où nous jetterons les cendres de notre paternel. La pluie s'abat violemment dans la cour, et je matérialise un parapluie afin de protéger mes boucles de ce carnage.
Placée à côté de Klaus, je pousse un soupir exagérément bruyant tout en observant Luther se placer au centre, comme le bon petit numéro Un qu'il est.
— J'ai raté quelque chose ? Demande alors maman.
— Papa est mort, lui apprend Allison, les sourcils froncés. Tu te rappelles pas ?
— Oh. Si, si bien sûr.
— Elle a un problème ou quoi ?
Je fronce les sourcils, piquée au vif par la remarque de ma sœur, et lui adresse toute ma colère dans un regard qu'elle ignore.
Elle parle de notre mère comme si elle n'était pas là, comme d'un simple objet. Et je ne supporte pas ça.
— Non, t'inquiète, répond Diego, les sourcils froncés. Elle va bien. Elle a besoin de se reposer, de recharger ses batteries, c'est tout.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 3
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