Le Murmure du Silence [en pause]

57- Une question d'avenir

Chanson : Oceans - Seafret

"La musique peut changer le
monde car la musique peut
changes les gens"

Lou aurait voulu crier, voir cogner, mais il savait que jamais il ne pourrait y arriver, jamais il ne pourrait faire preuve de méchanceté envers la petite brune en face de lui. S'il croyait la connaître, il savait désormais qu'il avait tout faut. La personne qui se trouvait en face de lui en ce moment n'était pas la jeune fille qu'il côtoyait depuis des lustres, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Oui, peut-être vivait-elle un chagrin d'amour mais ce n'était pas une raison de rabaisser les autres sous prétexte qu'elle ne se sentait pas bien. Faire cela était terrible, d'autant plus qu'elle connaissait bien Lou. Il lui avait parler de certaine chose qu'il regrettait désormais d'avoir dites et voilà maintenant que cela se retournait contre lui. C'était un bien horrible sentiment, la trahison.

Il ne croit pas déjà avoir ressenti un tel sentiment d'insécurité face à ses amis, ils s'étaient toujours dit qu'ils pourraient compter sur eux et voilà qu'il venait de se faire renvoyer son innocence en pleine face. Au départ, lorsque Daphné avait débarqué ici sans aucune réelle raison, elle lui avait semblée plutôt calme, quoique bizarre. Puis, pour une raison comme une autre elle lui avait demandé des nouvelles de Juilliard. Suite à cela, Daphné avait fait exactement la même chose que les parents du jeune homme.

Elle l'avait averti qu'il s'aventurait sur un terrain risqué en projetant de devenir musicien, que les débouchures étaient rare et qu'il devrait se contenter de ce qui était certain. Lou aurait pu s'en tenir à cela si la jeune fille n'en avait pas rajouter. Ce qu'elle disait, sur le fait que Lou soit sur le point de gâcher sa vie, que s'il continuait sur cette voie, c'était vrai qu'il ne servirait effectivement jamais à rien, le poussait à bout. Lou n'en pouvait plus alors il a contré les propos de Daphné en disant que si elle pensait que toute sa vie était bien planifiée, elle allait tomber de haut. Alors là, elle lui a bien évidemment remis sous le nez le fait qu'il ne connaissait rien à rien en avenir réaliste comme il avait été élever par des grands-parents qui feraient absolument tout pour le bonheur de leur petit fils. Selon elle, Lou n'aurait jamais connu l'encadrement stricte dont il aurait eu besoin. Voilà pourquoi il était rêveur à ce point, personne ne lui avait jamais dit qu'à un moment donné, il fallait s'arrêter de rêvasser.

Lou aurait voulu lui dire qu'il se la mettait lui-même cette barrière, depuis des années. Qu'il s'était toujours empêcher d'espérer, attendant toujours le pire. Mais tout ce qui était sortie de sa bouche à cet instant était une bredouille qui ressemblait à « c'est pas ma faute ».

C'est cette phrase là qui avait fait le plus mal, celle que Daphné n'avait même pas hésité à prononcer. Elle lui avait clairement crier qu'être né par accident ne l'excusait de rien, qu'avoir des parents absents ne l'excusait de rien. Ça lui avait fait mal d'entendre la jeune fille dire qu'elle faisait ça pour le bien de Lou, que, contrairement aux autres, elle voulait l'empêcher d'être déçu. En bref, elle coupait les ailes de l'oiseau qui ne cherchait qu'à s'échapper de sa cage. Jamais le confort et la sécurité de cette cage ne pourra compenser avec la soif de liberté et d'aventure de l'oiseau. En voulant le garder sain et sauf, elle n'a fait que le blesser d'avantage, le pétrir jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une coquille vide incapable de rêver.

C'est à ce moment là que Sam est apparu dans la cour, alertée par les cris de Daphné. La jeune fille avait l'air plus en colère que Lou l'en aurait cru capable. Il l'attrapa vivement par le bras pour l'empêcher de faire un pas de plus en direction de son amie, comme elle avait l'air de vouloir lui mettre une raclé. Lou saisie Sam par les épaules et la planta face à lui tandis que ses traits étaient toujours déformés par la rage.