Le Murmure du Silence [en pause]

17- Se tenir debout

Chanson : Main Girl - Charlotte Cardin

"Quand la vie nous met
à genoux, c'est à nous
de choisir si l'on se relève
ou pas"

Plus les minutes défilaient, plus Sam se demandait qu'elle mouche avait bien pu la piquer pour qu'elle succombe à ce point désastreux. Il est vrai qu'Ernest s'était montré particulièrement agaçant et que certains n'aurait pas été capable de garder leur calme aussi longtemps qu'elle, mais elle s'en voulait tout de même. Certes, voilà des semaines maintenant qu'elle voulait être en mesure de clouer le bec du latino, c'était enfin sa chance, c'était à elle de choisir si elle la saisissait ou non.

Elle était dans le vestiaire de l'aréna Mitchel, se nouant les cheveux d'une natte très serré pour ne pas que ses cheveux la gêne.

Lou l'avait accompagné, fort heureusement pour elle. Peut-être était-elle confiante qu'elle avait une chance contre Ernest. N'empêche, elle avait vu un trop grand nombre de fois ô combien elle fonctionnait mal sous pression.

Sam avait beau avoir de la difficulté à se l'avouer, l'opinion des autres comptait beaucoup pour elle. Si elle se faisait battre à plat de couture aujourd'hui, sa réputation en prendrait sûrement un sacré coup, et ça, elle ne saurait s'y faire.

Lou revint alors dans les vestiaires, une bouteille d'eau à ma main. Il était aller en acheter une tandis que Sam attachait ses patins. Il n'y avait pas pire chaussures que des patins de filles. La lame était trop longue, les griffes coupait l'élan et faisait en sorte de freiner trop brusquement. Voilà pourquoi Sam portait en permanence les anciens patins de Ray. De vrai bons chaussons de hockey.

Comme il faisait tout de même assez chaud, Sam mis simplement son chandail de hockey par dessus son T-Shirt, sans rien de plus. La jeune fille enfila son casque et sa mite avant de sortir des vestiaires. Elle n'aimait pas trop marcher avec ses pads de gardien de but, on aurait dit un canard embulant.

Une fois près de la porte, Sam pris peur. Elle ne supporterait pas que l'on se moque d'elle en publique.

Dans un élan d'anxiété, elle se tourna vers Lou et le serra dans ses bras, geste qu'il lui rendit aussitôt. Sam qui, d'habitude, détestait les contacts physiques, aimait bien être dans les bras de Lou. C'était réconfortant et chaleureux.

- Tout va bien aller Samy, tu vas monter sur cette patinoire et montrer à Valdez que tu peux le battre même à son propre jeu, dit le grand brun d'une voix réconfortante.
- Tu seras où ? elle demanda.
- Dans les estrades, t'inquiète.

Lou relâcha Sam puis lui ouvrit la porte de la patinoire avant de gravir les gradins en ne manquant pas de s'enfarger dans les marches. Il pris place ni trop haut ni trop bas en espérant peut-être qu'Ernest ne le verrait pas. Ce qui évidemment ne fût pas le cas.

- Coucou Parker ! lança égoïstement le latino.
- Coucou Valdez, répliqua Lou sur le ton le plus blasé qu'il pouvait produire.

Sam qui avait pris place dans le filet après s'être fait rembarrer par presque tout les joueurs de l'équipe de hockey. Elle n'avait rien répliquer puisqu'elle avait le regard rivé sur Lou. Une confrontation entre lui et Ernest allait sans aucuns doutes éclatés dans les prochaines secondes et Sam avait pas trop envie d'y assister. Il est vrai qu'Ernest prend un malin plaisir à énerver tout le monde.

- Tu es venu voir ta petite amie se faire tabasser ? demanda arrogamment le latino.
- À ce que je sache Valdez, tu n'es pas ma petite amie, répliqua Lou.

Ernest lâcha un rictus agacé tandis que la grande majorité des joueurs de hockey présent dans l'arena échappèrent un léger rire.

- Bon assez bavarder, il est tant de te faire mordre la poussière Montgomery !