Le Murmure du Silence [en pause]

5- Les étagères

Chanson: Something as simple as this - Jake Bugs

Ils disent que je suis
chanceuse mais ils n'ont
pas la moindre idée de
combien j'ai travaillé .

Sam aimait les étagères, en particulier celle de chez Jimmy, leur charme d'antan créé par le bois dont sont fait celles-ci rend l'endroit d'autant plus accueillant. Même l'habituels bazars créer par les plaisanteries des jumeaux Hamilton les rendent attachantes. Sur une même étagère de bois peuvent se trouver des livres aux reliures antiques d'où émane une délicieuse odeur de vieux papier puis des vieilles photos, où alors un panier de pommes bien fraiches et juteuses. Voyez-vous, ses établis ont leur propre couleur, leur propre personnalité. Cest tout l'inverse des structures en métal soutenant divers objets industriels de chez Walmart.

La brunette aurait d'avantage aimé travailler dans une clinique vétérinaire, sachant quelle est allergique aux plumes, que de travailler dans cet entrepôt où se chevauchent lingerie, télévisions et épicerie. Certes, un endroit comme celui-là était bien pratique lors des courses pressantes du jeudi soirs, mais sinon, cétait un véritable capharnaüm.

Le seul ennui était que son père la poussait dans le derrière depuis son arrivée pour quelle se trouve un emploi convenable à Marblehead. Elle avait enfin eu cette chance lorsque Daphné lui avait proposé un travail au salaire convenable et aux conditions correctes. L'inconvénient, elle détestait cet endroit.

Sam en était tout de même venu à la conclusion que cétait mieux que rien. Bien sûr elle avait demandé à la famille Hamilton de travailler pour eux, mais elle a bien vite vu que personne d'autre que les quatre frères et leur parent n'y travaillait. Aucun autre endroit ne l'avait accrochée de la sorte ailleurs en ville. La raison principale pour laquelle elle était venue passer l'examen d'embauche est tout dabord le fait que Daphné le lui ait demandé.

La jeune fille vue bien vite que sa nouvelle amie ne mentait pas, elle n'avait même pas eu à passer l'examen d'embauche, elle avait tout simplement déposé son curriculum vitae sur le bureau du gérant. Il ne l'avait même pas lu en totalité avant de décider de l'engager pour s'occuper de la caisse enregistreuse.

Lorsquelle vivait à New York, Sam et Ray travaillaient tous deux dans le même petit bistro, Ray servait les clients, Sam s'occupait de l'addition, donc, de la caisse. Elle avait bien aimé cet endroit. Le lieu était dirigé par des Franco-Canadiens et portait le charme antique des cabanes à sucre. Meubles en bois, nappe à carreaux, sirop d'érable à volonté. Même elle et Ray étaient priés de porter des chemises carottés en guise d'uniforme. De la musique folklorique jouait à tout bout de champ dans la bâtisse. À leurs heures perdues, Ray et elle s'amusaient à danser sur certaines chansons qu'ils avaient appris à connaître et à aimer. Les jumeaux avaient même appris de leur gérante à jouer des cuillères de bois. Ce nétait certes pas l'instrument de musique préféré de Sam, mais cétait amusant. Cest à sa grande déception que Sam eut appris que l'endroit avait été forcé de fermer peu de temps après sa démission. Son frère travaillait maintenant de soir dans un dépanneur où se chevauchait vente de paquet de gommes et de cigarette.

Elle regrettait son ancienne vie dans des moments comme celui-ci. Des moments où elle et Daphné devaient se battre avec les uniformes trop grands où trop petit de l'endroit. Cétait d'ailleurs la brunette qui était chargée de la formation de Sam, au grand soulagement de cette dernière. Elle lui montrait principalement où se situaient certains articles dans l'immense magasin grande surface. Puis elle présenta Sam à divers employés dont elle oubliait le nom la minute après l'avoir appris. 

L'après-midi était long, il s'étirait sans fin. Elle passait des articles à la caisse, posait les mêmes questions inutiles à chaque à clients en se forçant toujours pour ne jamais perdre le sourire. Elle dictait le prix, pratiquait ses math en donnant le change aux clients. Le mot exact pour décrire ce quelle faisait était l'ennui.