LXIV. Couper la tête du serpent

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Ils y étaient arrivés.

Ils étaient arrivés à Erebor, surplombant le champ de bataille devant les portes d'Erebor où les corps jonchaient le sol devenu pourpre à certains endroits et où déjà les deux camps étaient en pleine bataille.

Du haut de leur monture, les elfes de Fondcombe autant que les Dùnedains ne purent s'empêcher de constater que les inquiétudes de la future Reine d'Erebor dévoilées par le corbeau, étaient fondées. Aux vus de l'armée d'orcs déployée sous leurs yeux, ils n'y avait aucun doute que leur Ennemi voulait à tout prix prendre possession de la Montagne. Ils allaient y parvenir aux constats des difficultés de l'armée naine qu'ils voyaient et des feux qui brûlaient dans Dale, les cris de guerre et de rage leurs parvenant.

Bien qu'il fut tout de même effrayé de se lancer dans une telle bataille, sa première, Conan n'eut aucune hésitation quand il vint à dégainer son épée, vrillant son regard sur leur meneur. Ce dernier, portant son armure d'or et de nacre de Gondoline, posa son regard sur le jeune homme à ses côtés, habillé de l'armure améthyste des Elfes de Fondcombe avant d'aviser Estel à la tête des Dùnedains, lui et ses compères vêtus d'armure aux teintes vert forêt et argent. Les deux amis hochèrent de la tête, prêts. Puis il se tourna vers les deux fils du Seigneur Elrond, Elrohir et Elladan, qui rivèrent leurs yeux sur lui, ces derniers vêtus des mêmes armures que leur sujet mais dans une teinte plus cuivré comme celle de leur Père. Ils inclinèrent à leur tour de la tête, donnant leur aval. Et le Capitaine de Gondoline donna son ordre en elfique, tous reprenant un cri de guerre qui résonna dans la vallée et ils dévalèrent la pente, droit vers l'ennemi.

***

Ils étaient venus.

Sara souriait alors qu'autour d'elle, les nains et la Compagnie reconnaissaient les armées qui venaient leur prêter main forte, poussant des cris de joie. Mais bien vite, le combat reprit, entraînant le chaos le plus total, les orcs décidés à en massacrer le plus possible. La jeune femme entourée du Roi d'Erebor et du Seigneur des Monts de Fer avait elle aussi repris, tous les trois se coordonnant avec brio, tuant tout orc proche.

C'est dans ce chaos le plus total que l'armée des Elfes de l'Ouest et des Dùnedains du Nord finit par atteindre le champ de bataille. Ayant formé une ligne menée par Glorfindel et les deux fils d'Elrond en une charge de cavalerie, ces derniers furent les premiers à entrer en collision avec un groupe d'orcs qui s'était détourné des nains pour se préparer à l'impact avec les elfes. De l'autre côté Estel et Conan menèrent les Dùnedains , à la ville, entrant dans la cité avec fracas, se dispersant afin de prêter main forte aux habitants de Lacville et aux elfes de Mirkwood. L'entrée de ces deux armées les avaient tous galvanisée.

- C'est toi qui les a prévenu ? Questionna Thorin alors qu'il se débarrassait d'un orc d'un revers de son épée.

- Oui, répondit Sara, en retirant son épée d'un torse avant de se retourner et de se baisser pour laisser son nain s'occuper de l'adversaire derrière elle. Il y a une semaine maintenant, avec Bilbon. Je me doutais depuis longtemps du danger qui nous guettait, avoua-t-elle avant de rajouter, taquine, au regard interrogateur de Thorin. Intuition féminine.

- Ce retournement de situation est à notre avantage, convint Dain, donnant un coup de marteau à un orc. Mais je doute que cela suffise. Ils sont bien trop nombreux.

Thorin leva son regard vers RavenHill, remarquant son ennemi de toujours occupé à diriger ses armées là-haut. Alors une idée lui vint à l'esprit.

- Nous avons cas les priver de leur chef, déclara-t-il durement, avant d'aviser un grand bélier sans cavalier.

Un voyage Inattendu (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant