Un voyage Inattendu (Tome 1)

Prologue

~ Bonjour ! Voici le premier tome de mes histoires en Terre du Milieu dont certains passages sont réécris, avec quelques petits ajouts par-ci, par-là ! Sachez que je me suis inspirée de quelques histoires pour écrire la mienne, notamment pour des idées de descriptions ou des idées d'actions mais je tenais à être honnête. Voilà. ~

                                                                                            ***

Une respiration hachée, des petits pas galopants à toute vitesse tout en étant discrets résonnaient près de la limite d'un champ... Il fallait se cacher. C'était impératif, vital. Personne ne devait la trouver. Là, les branches des arbres du petit bois à côté bougeaient légèrement grâce à la petite brise chaude de ce début d'été alors que les oiseaux chantaient. Mais aucun signe de danger en vue. Ni une ni deux, le petit être sortit des fourrés et courut, traversant le terrain à découvert pour arriver jusqu'aux arbres. Habilement, il grimpa à l'un d'eux alors qu'il entendait la voix de son poursuiveur...

- ... 97, 98, 99, 100 ! Attention, j'arrive !

La petite fille de 6 ans s'assit sur une branche et cacha sa bouche enfantine avec ses petites mains pour dissimuler son rire.

- Sara, où es-tu ma princesse ?

La voix l'appela d'un ton espiègle, tentant de forcer la petite à trahir sa cachette. Mais Sara avait l'habitude de ces parties de cache-cache, et elle était décidée à gagner aujourd'hui. La petite fille se déplaça silencieusement dans l'arbre où elle était perchée, se dissimulant derrière le lourd feuillage vert.

Elle entendit des pas s'approcher et une femme passa juste sous l'arbre où elle se tenait. Sara retint son souffle. Puis soudain, l'inconnue leva des yeux noisettes vers son abri. La petite fille poussa un petit cri de dépit, ses jambes battant furieusement dans le vide, frustrée de s'être faite repérer aussi facilement. Un grand sourire joueur éclaira alors le visage de la femme qui éclata d'un rire cristallin en ouvrant grand les bras. Vaincue, Sara se laissa tomber de son perchoir, et l'inconnue, qui n'est tout autre que sa mère, la rattrapa avec habileté avant de la caler confortablement contre sa hanche.

Sara s'agrippa à l'habit, demandant d'un ton boudeur comment elle l'avait trouvée.

- Je ne t'avais pas vu trésor, et si tu n'avais pas crié, j'aurais passé mon chemin sans te repérer.

La petite fille écarquilla ses grands yeux marrons avant d'afficher une mine dépitée, ses épaules s'affaissant et laissa aller sa tête sur l'épaule de sa mère, boudeuse. Dire qu'elle aurait pu gagner si elle n'avait pas bêtement trahi sa présence. Sa mère rit avec douceur, amusée des réactions de sa fille. Elle déposa un baiser sur le front de Sara qui ne put retenir un sourire.
Sa mère s'enfonça un peu dans le bois, observant la nature autour d'elle et la fillette s'était redressée pour faire de même, s'émerveillant à chaque fois qu'elle distinguait quelques oiseaux ou des petits rongeurs cachés dans les feuillages.

- C'est beau, n'est-ce pas? Sourit sa mère avec attendrissement auquel répondit par un vif hochement de tête sa fille qui continuait d'observer avec attention.

- Tu crois que je pourrais monter tout en haut de ces arbres ? Questionna-t-elle, renversant la tête en arrière afin de distinguer leur sommet.

- Peut-être... Un jour quand tu seras plus grande, lui répondit la femme.

- Ils sont immenses ! Fit Sara d'un grand mouvement de bras. Jamais je pourrais atteindre leur taille !

Sa remarque arracha un doux rire à sa mère.

- Non, je ne le crois pas non plus, acquiesça-t-elle. Mais ce n'est pas la taille qui fait la force d'un être. C'est sa grandeur d'âme.

- C'est quoi l'âme ? Et comment peut-elle être grande ?

- L'âme, c'est quelque chose en toi, quelque chose qui t'anime, qui te permet de parler, de penser, de ressentir les émotions... C'est ta personnalité, ton identité... C'est ce qui fait que tu es ma douce et espiègle petite princesse, chatouilla-t-elle sa fille qui rit aux éclats. Ensuite, la grandeur d'âme, c'est quand quelqu'un possède une âme généreuse. C'est une personne clémente et bienveillante, qui donne souvent plus qu'elle ne reçoit.

- Oh..., réfléchit Sara avant de reposer son regard sur le bois les entourant. Et les arbres ? Ils ont une âme ?

- Oh oui ! Ils parlent même. Entre eux et pour ceux qu'ils veulent bien les écouter, souffla la femme et elle posa un doigt sur ses lèvres.

La fillette fit silence, tendant l'oreille. Elle essayait de percevoir quelque chose, des mots, un murmure ... Mais rien. Seul le vent dans les feuillages, les chants d'oiseaux résonnaient.