Magie complémentaire

Une promesse est une promesse

Pansy Parkinson n'était pas à Serpentard pour ses jolis yeux ou ses courbes attrayantes. Sous son physique avantageux se cachait une jeune fille rusée et observatrice.

Elle s'était inquiété de la disparition de son ami Drago, mais elle avait pensé qu'il avait été marqué. C'était ce que Drago craignait par dessus tout, et Pansy aurait aimé pouvoir faire quelque chose.

Lorsque Potter avait disparu en pleine bataille, elle avait eu un instant de doutes sur la personne qui était venue au secours du Sauveur.

Puis, elle avait chassé cette idée saugrenue : Drago détestait Potter. Il n'aurait pas risqué sa vie pour lui...

Elle avait observé les amis de Potter tourner en rond, inquiets. Puis, elle avait noté que Blaise et Théo se trouvaient souvent près des Gryffondor, et qu'ils parlaient comme s'ils étaient amis.

La jeune fille avait ignoré les signes, décidant que ce n'était pas vraiment important.

Mais quand un matin elle s'était réveillée pour découvrir que Blaise et Théo avaient subitement quitté Poudlard sans prévenir, elle avait commencé à se poser de sérieuses questions. En ajoutant la disparition des Gryffondor amis de Potter, elle découvrait que ses amis avaient probablement décidé de rejoindre Harry Potter.

Pansy voulait que le Seigneur des ténèbres soit tué : elle n'était pas stupide et elle savait que les menaces qu'il faisait peser sur le monde sorcier n'était qu'un avant goût de ce qu'il prévoyait s'il réussissait à prendre le contrôle du monde magique.

Cependant, elle était pragmatique : Potter, le champion du monde magique, n'était pas vraiment à la hauteur.

Il était doué et puissant. Mais il était bien trop jeune pour maîtriser l'art de la guerre. Potter aurait peut être eu une chance s'il avait été un Serpentard. Au sein de la maison Vert et Argent il aurait appris la ruse et la patience. Il aurait appris à se servir des faiblesses de son adversaire.

Il aurait également appris que les combats à la loyale n'étaient qu'une utopie de Gryffondor et qu'il valait mieux être prêt à tous les coups bas pour espérer survivre.

Dans d'autres circonstances, Pansy Parkinson aurait continué son chemin et n'aurait pas prêté attention à ce qui se tramait. Mais... Mais elle était une Serpentard et c'était ses amis qui étaient en jeu.

Ils avaient appris à compter les uns sur les autres, et Drago, Blaise et Théo étaient un peu sa famille d'adoption.

Elle n'était pas faite pour se battre, et elle aurait probablement refusé de se joindre à leur petit rassemblement. Mais elle pouvait jouer un autre rôle, et les aider à sa façon.

Aussi, Pansy Parkinson se planta t'elle devant Neville Longdubas alors qu'ils se rendaient en divination avec Trewlaney.

- Où sont-ils ?

Elle eut conscience d'être agressive, mais elle ne s'en préoccupa pas vraiment. Neville la dévisagea, perplexe et haussa les épaules en tentant de s'éloigner. Mais Pansy soupira et le retint par le bras.

- Où sont Granger et Weasley ?

Neville pinça les lèvres et haussa les épaules de nouveau. Voyant que Pansy ne semblait pas décidée à le lâcher, il répondit du bout des lèvres.

- Je l'ignore. Partis quelque part.

Pansy plissa les yeux.

- Ok. Tu as pas confiance, c'est tes amis, et je suis une Serpentard. Mais si je te dis qu'il manque aussi des élèves de MA maison ? Et qu'ils sont partis le même jour que tes amis sans laisser d'explications ?

Neville hésita un bref instant.

- Je ne sais pas où ils sont.

La Serpentard secoua ses mèches brunes d'un air agacé.

- Longdubas, mes amis ont disparu. Je veux juste savoir s'ils sont en sécurité. S'ils ne risquent rien. Ils sont partis comme ça, d'un coup. Quoi qu'il arrive, je ne trahirai jamais mes amis, ils sont bien trop importants pour moi.

Le Gryffondor soupira doucement en secouant la tête, déchiré. Sa tête lui hurlait de se taire et de ne rien dire, la vie de ses amis en dépendait peut être. Mais son coeur comprenait le déchirement que vivait Pansy et avait envie de la rassurer, de lui promettre que ses amis allaient bien.

Le jeune homme essayait d'évaluer ce qu'il pouvait lui dire sans que ça ne porte préjudice à quiconque avait rejoint Harry.

Luna arriva d'un coup, comme sortie de nulle part. Neville fut immédiatement distrait et il se demanda comment elle faisait pour toujours apparaître au bon moment.

Joyeuse, Luna s'approcha, allant jusqu'à attraper le bras de Pansy amicalement. Elle lui sourit largement.

- Tes amis sont en sécurité. Ils sont tous en sécurité.

Neville et Pansy échangèrent un regard et la Serpentard perdit ses couleurs.

- Je le savais. Je m'en doutais, mais je ne voulais pas y croire. C'était Drago ce jour là. C'est lui qui a aidé Potter.

Luna se contenta de sourire alors que Neville regardait autour d'eux d'un air inquiet.

- Parkinson, mieux vaut ne pas trop le hurler sur les toits, je pense que Dumbledore n'est pas vraiment du côté de Harry. Toutes les rumeurs comme quoi il aurait fui viennent de lui.

Pansy se rembrunit et hocha la tête.

- Je ne suis pas une grande admiratrice de Saint Potter, mais si mes amis ont confiance en lui au point de le rejoindre, alors je les suis également. Si je peux faire quelque chose, faites le moi savoir...

Neville acquiesça gravement.

- Merci. Nous ne savons pas comment les contacter mais... on te tiendra au courant dès que nous aurons des nouvelles.

Pansy allait s'éloigner quand elle revint vers eux et chuchota presque.

- Les enfants de Mangemorts qui se destinent à suivre leurs parents... Ils font passer le message que Rogue est un traître. Apparemment il était espion. Je suppose que ce genre d'information peut vous être utile...

Neville sourit en hochant la tête avec joie.

- Merci. Vraiment.

- Une promesse est une promesse Longdubas. Je vous ai dit que je vous aiderai.

Luna gloussa.

- Il semblerait que nous ayons notre messager, Neville. Tu ne crois pas ?

Le jeune homme hocha la tête et fit un clin d'oeil à Pansy.

- Oui. Il est possible que nous puissions communiquer rapidement avec nos amis portés disparus. Grâce à toi, Parkinson.