Les Cullen vont à Poudlard | Harry Potter Et Twilight

Chapitre 5

Je ne savais pas à quoi m'attendre après avoir descendu Bella de mon dos une fois arrivés dans le pré. Au lieu de la laisser s'éloigner, je la tournai vers moi précipitamment et l'étreignis avec ardeur. Nous avions déjà traversé tant d'épreuves ; je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi le sort s'acharnait à mettre un autre obstacle en travers de notre route. Je me demandais si nous devions aller de l'avant avec notre plan initial – se marier, la transformer – nous serions séparés durant la journée, mais nous aurions ensuite toute la nuit. Je déglutis lentement à cette pensée.

Je l'attirai au sol avec moi, embrassant ses yeux ruisselants de larmes, les essuyant avec mes lèvres qui ensuite s'attardèrent sur ses joues, son menton, son cou, et finalement sa bouche. Elle m'entoura de ses bras, m'attirant plus près, comme si une telle étreinte allait chasser la décision difficile que nous devions prendre. Elle n'avait pas fini de m'embrasser, mais je mis malgré tout un terme à notre baiser et nichai sa tête sous mon menton, la tenant étroitement contre ma poitrine. Je m'assis avec elle sur mes genoux, la tenant serrée contre moi, nourrissant le vain espoir que cela nous lierait physiquement de façon à ce que nous ne puissions plus nous séparer. Sa chaleur se répandit en moi comme un feu bienfaisant.

« Pourquoi ? » Demanda-t-elle.

Je savais ce qu'elle voulait dire. Pourquoi la vie plaçait-elle toujours des écueils sur notre chemin ?

« Nous ne sommes pas obligés de dire oui, mon amour, » répondis-je. Puis à contrecœur je la repoussai un peu et la forçai à me regarder dans les yeux. « Nous ne sommes vraiment pas tenus de faire quoi que ce soit de tout ça. Il s'agit d'une requête, et nous avons la liberté de dire 'non', » affirmai-je avec certitude.

« Je sais, » dit-elle, mais la tristesse dans sa voix laissait clairement entendre qu'elle avait déjà choisi de se joindre à ma famille. Je me doutais qu'elle avait pris sa décision l'autre nuit, avant même que tous les détails ne soient discutés, et maintenant elle essayait de voir quelle partie de cette décision n'allait pas la rendre misérable.

« À quoi penses-tu ? » Demandai-je gentiment.

« Je me disais que je serais une personne encore plus horrible si je refusais d'accompagner les autres pour aider ce jeune sorcier, Harry Potter. Je me disais que si je refusais d'y aller, j'éviterais peut-être les remords si je pouvais te dérober maintenant et être capable de mettre tout ça derrière moi, de ne plus y penser... » Elle inspira profondément, se raffermit et poursuivit avec plus de certitude, « Mais je ne serai pas capable d'oublier... et si quelque chose arrivait à ce garçon... juste parce que j'aurais été trop égoïste pour te laisser y aller... Je ne pourrais pas vivre avec moi-même. »

Je la ramenai contre moi dans une étreinte encore plus intime. « D'autres personnes pourraient apporter leur aide. Ça ne repose pas sur tes épaules, » tentai-je de la rassurer.

« Qui ? » Interrogea-t-elle. « Qui d'autre pourrait les aider, Edward ? S'ils recherchent quelqu'un de pratiquement indestructible, qui pourrait potentiellement s'adapter au monde des sorciers et sorcières, et qui pourrait vivre à proximité des humains sans les tuer – qui d'autre pourrait remplir ces critères ? »

Je pouvais voir où elle voulait en venir. Toutefois, jusqu'à tout récemment, je n'avais même pas réalisé l'existence des sorciers et sorcières, et pourtant il y avait plus de cent ans que j'étais de ce monde. « Bella, si ce n'est pas la bonne chose pour nous, si c'est trop te demander, nous pouvons dire non. Je suis sûr qu'un homme comme Dumbledore a pensé à des solutions de rechange... »

Ses yeux étaient remplis de doute, mais elle hocha la tête en signe d'approbation. « Malgré tout, ce serait égoïste, » dit-elle pour ensuite se perdre dans ses réflexions.