Les Cullen vont à Poudlard | Harry Potter Et Twilight

Chapitre 2

Nous nous réunîmes dans la salle à manger pour discuter de ce changement soudain qui pourrait survenir dans nos vies et aussi pour assimiler ces nouvelles connaissances qu'on venait de nous transmettre. Il faudrait un peu de temps pour considérer tout ce que nous avions appris ce soir, et encore plus pour décider ce que nous allions faire par la suite.

« Premièrement, est-ce que vous avez des questions ? Je peux essayer d'y répondre, mais je tiens à vous dire que je n'en sais pas beaucoup plus que vous, » commenta Carlisle.

« Ouais j'en ai une. Quand est-ce qu'on fait nos bagages ? Un combat épique avec des Sorciers et des Géants, je ne voudrais pas manquer ça ! » S'exclama Emmett avec un sourire fendu jusqu'aux oreilles. Rosalie roula des yeux.

« Et c'est quoi au juste que ce Tournoi des Trois Sorciers ? » Demanda Jasper.

« Désolé mais je n'en sais rien. C'est la première fois que j'en entends parler, » répondit Carlisle, légèrement embarrassé de son ignorance.

« Est-ce que cette école est une université ou un collège ? » S'enquit Rosalie.

« C'est l'équivalent d'une école de second cycle ... C'est un pensionnat pour les enfants sorciers – les enfants qui développent des compétences magiques quand ils sont très jeunes. Lorsqu'ils sont identifiés, ils reçoivent une lettre les invitant à Poudlard. En général ça n'arrive qu'aux enfants issus de familles magiques, cependant, occasionnellement des familles non-magiques produisent un enfant magique. Quand ça arrive, un représentant de l'école visite la famille pour expliquer la situation, » résuma Carlisle.

« Alors s'il s'agit d'un pensionnat, où passerions-nous la nuit ? Serions-nous obligés de 'dormir' dans des dortoirs séparés ? » Poursuivit Rosalie, son humeur commençant à être affectée. Je ne vais pas vivre comme une célibataire durant une année entière pour protéger la vie de ce jeune Potter, peu importe sa valeur aux yeux des autres sorciers.

Holà, je n'avais pas pensé à ça, songea Emmett en entendant la question de Rosalie. Pas question que je fasse ça !

« Je n'ai aucune idée de ce à quoi s'attend Dumbledore, Rosalie, mais je suis sûr que nous pourrions faire des arrangements, » répondit Carlisle, devinant sans peine le motif de son inquiétude. « À ce stade-ci je suis prêt à parier qu'il ne sait même pas que notre famille s'est agrandie. C'est d'ailleurs ce qu'a laissé entendre notre visiteur. Mais je vais prendre tes préoccupations en considération. Je suis certain qu'Alice et Jasper partagent vos inquiétudes. »

Je baissai les yeux à l'écoute des paroles de Carlisle... Je n'avais pas le même genre d'inquiétude avec Bella, mais j'avais d'autres motifs de me faire du souci. Nous étions toujours fiancés, mais... est-ce que j'étais prêt à vivre séparé d'elle... dans un autre pays pendant un an ? Est-ce qu'elle accepterait ? Je ne pensais pas... cette idée m'était très pénible à envisager, m'empêchant presque de respirer, si respirer avait été aussi important pour moi que pour un humain.

« Carlisle, » dis-je, ne sachant pas trop comment exprimer ce qui me tracassait avec des mots. Nous étions engagés, mais le destin de Bella n'était pas encore lié au mien de façon permanente.

« Nous trouverons un moyen, » répondit-il simplement. Il connaissait mes angoisses avant même que je ne les énonce à voix haute. Esme tendit un bras et frotta mon dos en signe de compréhension.

« Qu'est-ce que tu vois, Alice ? » Demanda alors Carlisle.

« Je nous vois dans un grand château, avec plusieurs élèves. Je vois Edward dans un uniforme scolaire, et Rosalie. En passant, Rose, cette tenue te va super bien. »

« C'est évident que ça lui va bien, » renchérit Emmett en souriant de toutes ses dents, imaginant Rose dans une jupe écossaise qui lui arrivait à mi-cuisses, un chemisier blanc agrémenté d'une cravate, une veste courte et des bas aux genoux. Je secouai la tête et tentai de bloquer le reste de sa vision.

« Je vois aussi un château plus petit, probablement un manoir, avec un grand terrain. C'est difficile. Il y a beaucoup d'images mais aucune n'est très claire et elles passent toutes très vite. Tant que nous n'avons pas pris de décision, c'est dur d'en dire plus. »

« Arrives-tu à voir les Sorciers, par contre ? » Questionna Carlisle.

Je voyais où il voulait en venir même sans le recours de mon don. Depuis l'épisode avec les loups-garous, nous étions devenus conscients que les visions d'Alice avaient des lacunes. Nous connaissions les limitations basées sur les décisions des autres, mais avant nous n'avions pas réalisé qu'elle ne parvenait pas à voir certains types de créatures.

« Je pouvais voir Hagrid assez clairement, à peu près aussi bien qu'un humain. Ça semble être la même chose pour les sorciers, bien que ce soit difficile d'en être certaine puisque je n'en ai pas un sur qui me concentrer. Tant que c'est comme ça, je ne peux voir que des corps et des visages. Cependant ce n'est pas comme avec les loups-garous qui sont juste un blanc total dans ma tête. »

« C'est... encourageant, » dit Carlisle. « Si nous décidions d'aller à Poudlard, ton don pourrait nous être très utile. Et aussi, Jasper... j'ignore à quoi nous pourrions être confrontés, mais si Dumbledore dit que nous nous dirigeons vers un genre de conflit impliquant la magie, tes connaissances et ton expertise seraient utiles. »

Jasper se contenta de hocher la tête en signe d'approbation.

« Je suppose que la question que nous devons vraiment nous poser est la suivante : sommes-nous prêts à examiner sa requête ? Si c'est le cas, je vais devoir aller en Angleterre pour discuter des détails avec Albus... et je vais avoir besoin de savoir s'il y a quoi que ce soit que je dois lui demander pour m'assurer que tous vos scrupules soient apaisés... »

« La clé, c'est de ne pas être séparé de Rosie durant la nuit ! » S'exclama Emmett.

« Bien sûr, Emmett, j'ai déjà dit que j'allais faire part de vos inquiétudes en tant que couple à Dumbledore. »

« Et comment allons-nous passer pour des élèves de l'école alors que nous ne sommes pas magiques ? » Questionnai-je.

Ça m'avait trotté dans la tête depuis la visite d'Hagrid étant donné que j'étais spécifiquement mentionné dans la lettre.

« Je ne sais pas, mais vous pouvez être sûrs que je vais en discuter avec Dumbledore. »

« Quant à moi j'aimerais juste en savoir plus sur ce Tournoi, connaître les menaces spécifiques et l'historique de ce conflit, de manière à pouvoir examiner la stratégie, » ajouta Jasper.

« Oui, bien entendu, » approuva Carlisle.

« Ma seule condition... exigence... est que nous restions ensemble, » dit Esme d'une voix tranquille mais ferme. « Je n'accepterai pas que nous soyons séparés. »

Carlisle la dévisagea avec tant d'amour dans les yeux que j'en aurais eu mal si je n'avais pas eu Bella dans ma vie à présent. Il ne lui répondit pas en paroles, n'échangeant qu'un hochement de tête avec elle. Tous les deux se comprenaient tacitement.

« Est-ce que tu as une idée comment... ou si je dois aborder le sujet avec Bella ? Je veux dire, je vais devoir la préparer... » Fis-je avec hésitation. J'étais anxieux de voir comment elle allait réagir à la nouvelle.

« Bella fait partie de la famille, Edward. Et nous n'avons pas de secrets dans la famille, » répondit Carlisle, avant d'ajouter en pensée fais ce que tu crois être le mieux, Edward – mais n'essaye pas de la protéger pour son propre bien. Il vaut mieux être franc...

« Tout va très bien aller pour elle, Edward. Ça, au moins, je peux le voir, » renchérit Alice, et je pus constater à partir de sa vision qu'elle avait raison. Bella allait s'adapter sans problème aux circonstances, comme elle le faisait toujours. Elle était tellement vaillante, à quoi d'autre devrais-je m'attendre de sa part ?

« Bon, et bien dans ce cas il semblerait que j'aie un avion à prendre, » déclara Carlisle. « Je vous appellerai aussitôt que j'en saurai plus. »

« Nous avons un avion à prendre, » rectifia Esme.

Carlisle sourit. « Bien sûr, chérie. »