Chapitre 3

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Je courus retrouver Bella aussitôt que Carlisle et Esme eurent quitté la maison pour se rendre à l'aéroport. Je ne parvenais toujours pas à imaginer comment ils pourraient arriver en Angleterre après Hagrid. Ça ne semblait tout simplement pas possible qu'Hagrid puisse être plus rapide qu'eux, mais, par ailleurs, il y avait un tas de choses qui ne semblaient pas possibles quelques heures plus tôt.

Bella avait passé la soirée avec Charlie. Depuis la remise des diplômes, l'annonce de nos fiançailles ainsi que les plans en vue de notre mariage et les changements qui allaient se produire par la suite, elle essayait de passer plus de temps seul-à-seul avec Charlie avant de devoir lui dire au revoir, peut-être pour toujours... même si ce temps qu'elle passait seule avec lui signifiait regarder un match de baseball, de basketball ou de hockey sur l'écran à plasma.

Mon plan était d'aller à Dartmouth en septembre. Bella voulait obstinément que je la transforme presque immédiatement après notre mariage en août, mais de mon côté j'essayais de la convaincre d'attendre une autre année afin de lui donner une chance de reconsidérer ses options pour l'éternité. Je n'avais pas beaucoup d'espoir de la faire changer d'idée, et alors que je me réconciliais avec l'éventualité de sa transformation, je commençais à voir l'aspect positif des changements dans nos vies qui en résulteraient. J'avais certainement très hâte de pouvoir l'appeler ma femme. Tellement hâte, en fait, que ma patience me faisait presque défaut. Le jour du mariage n'arriverait jamais assez vite... Je fronçai les sourcils. Qu'allait-il se passer si nous nous absentions pendant un an ? Même si Bella nous accompagnait, allions-nous reporter le mariage à l'année suivante ? Je n'étais pas sûr que ce soit ce que je voulais.

Quand j'atteignis la maison, tout était tranquille. Le match de baseball devait être terminé. J'écoutai la voix de Charlie et j'entendis ses pensées étouffées à travers des rêves de pêche miraculeuse. Il était endormi, ce qui était une bonne chose. Je m'introduisis lestement dans la chambre de Bella par sa fenêtre, et la trouvai en train de lire.

« Bonsoir, » dis-je en entrant dans la pièce, appréciant sa silhouette décontractée. Elle était recroquevillée dans son lit avec un vieil exemplaire d'Orgueil et Préjugés. Le reflet de l'anneau à sa main gauche, laquelle tenait le livre, attira mon attention, et je fus parcouru par une douce chaleur. Elle avait déjà pris sa douche, ce qui semblait être sa routine, et elle avait revêtu le plus mignon des pantalons de pyjama bleu assorti d'un débardeur. Elle était fascinante.

Elle sursauta en réalisant que j'étais là. « Edward, » s'écria-t-elle dans un murmure excité en se levant précipitamment pour s'élancer dans mes bras, trébuchant seulement légèrement au moment où elle allait m'atteindre, ce qui eut pour résultat de la faire tomber sur moi au moment où je l'attrapais. Je sentis la brûlure familière, toujours un peu plus intense après avoir été loin d'elle pendant si longtemps, ainsi qu'un énorme soulagement. Il m'était pénible d'être séparé d'elle, même durant une courte période. Lorsque nous nous retrouvions ensemble, c'était comme si le morceau de moi-même qui était manquant, mon cœur, retournait à mon corps et me faisait redevenir entier.

Je penchai ma tête et embrassai ses cheveux, inhalant son parfum odorant. « Tu m'as manqué aussi, » dis-je en riant. Puis il me fut impossible de résister. Je savais que nous devions discuter de choses sérieuses, mais elle m'avait manqué et je voulais me rappeler qu'elle était mienne. Je la soulevai dans mes bras et la transportai sur le lit, la déposant délicatement sur la couette. Je m'assis sur le bord et la contemplai, mémorisant son visage alors qu'avec un doigt je traçais avec précaution sa joue, son nez, ses lèvres, après quoi je me penchai et posai gentiment mes lèvres sur les siennes, m'enivrant de son arôme et de son goût.

Elle répondit à mon baiser avidement, enroulant involontairement ses bras autour de mon cou pour m'attirer plus près, comme elle le faisait toujours. J'étais mieux préparé maintenant que je connaissais ce réflexe. J'étais en mesure de garder le contrôle tandis qu'elle se pressait contre moi. J'avais appris que de rester assis aidait aussi à mieux me contrôler. Je m'attardai encore un peu avant de m'éloigner.

Les Cullen vont à Poudlard | Harry Potter Et TwilightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant