Dàn

Lucie 20

Lucie ne pouvait profiter pleinement des quelques semaines qui lui restaient avant l'arrestation de son mari. Elle était bien trop angoissée, de telle sorte que Faye avait tendance à se mettre facilement à pleurer. Elle sentait toutes les émotions stressantes de ses parents, ne pouvant comprendre la situation, elle se contentait de les absorber. Si Lucie était désespérée d'être séparer de Gellert, son cœur s'était brisé à la seconde où elle avait comprit qu'il ne verrait jamais une partie de l'enfance de la petite. Elle n'aurait pas de père pendant quelques années, et même si Lucie avait anticipé en lui attribuant Timothy comme parrain, elle avait peut-être gardé l'espoir au fond d'elle que cela ne serait pas nécessaire.

Mais c'était courut d'avance, et elle devait prendre ses dispositions pour assurer à sa fille un avenir sans trop de soucis. Elle resterait la fille de Gellert, cependant, elle devait l'inscrire sur les registres anglais sous le nom des Dumbledore. Pour que Faye ait une scolarité quasiment normale, qu'elle soit le moins possible rattachée au mage noir de leur époque. Elle se sentit d'autant plus déchirée qu'elle n'en avait pas parlé à Gellert. Il était en plein dans l'organisation de l'autonomie du mouvement, pour qu'il puisse s'absenter. Normalement, même avec une dispersion de l'Alliance et une réquisition de Nurmengard, leurs avancées ne bougeraient pas. C'était des états entiers qu'il faudrait oublier et l'I.C.W. ne pouvait pas le faire juridiquement, sauf si les sorciers intervenaient autrement que dans la défense de leur pays durant la guerre. Elle relativisait comme elle le pouvait, envisageant ce temps comme une occasion pour construire son propre pouvoir et ainsi, faire face à Gellert à armes égales.