Dàn

Souvenir 3

12 juin 1899 - Écosse

Lughnasadh. Le mot vibra en elle d'une façon étrange. Sabbat de l'été, du soleil et des récoltes. Fascinant, les émotions lui plaisait, alors, elle continua à se renseigner. Toujours plus, et quand elle épuisa les sabbats, elle se concentra sur les plantes. Leurs propriétés et leurs utilités dans les rituels. De fil en aiguille, elle se cultiva sur ce sujet qu'était l'ésotérisme. Ces pouvoirs supposés la fascinait, elle regrettait tant que cela ne soit que dans son imagination. Un soupir lui échappa, lasse de ce domaine. Mais jamais elle n'oublierait la chaleur et le confort de ce rituel qui l'avait aspiré dans ce domaine en premier lieu : lughnasadh.

Lucie se sentit secouée, ouvrant difficilement les paupières, elle vit Abelforth. Enfin, probablement puisque personne d'autre ne connaissait l'emplacement de sa maison.

"Lucie ! J'ai cru que tu ne te réveillerai pas... Nous devons rentrer tout de suite à Godric's Hollow.
- Pourquoi ?"

Sa voix lui parut si faible. Des larmes perlèrent aux coins des yeux de son interlocuteur. Celui-ci détourna vivement sa tête en s'en rendant compte. La fillette tenta de se redresser un peu. L'effort à fournir fut bien plus important que ce qu'elle avait estimé.

"Maman..."

Sa voix lâcha. Sans un mot de plus, elle su le problème. Elle essaya de dire quelque chose de réconfortant, mais aucun son ne franchit le seuil de ses lèvres. Elle prit son courage à deux mains, et puisant dans ces dernières ressources elle se leva. Saisissant la main d'Abelforth, elle attendit la torsion accompagnant un portoloin.
Le monde tournait quand elle reprit pied. N'y tenant plus, elle vomit violemment le peu que son estomac contenait avant de tomber dans l'inconscience.

Des chiffres. Des équations plus précisément s'étalaient sur des pages et des pages devant elle. Un stylo en main, elle les résolvait facilement. Après tout, elle avait toujours été douée en mathématiques. Et il fallait qu'elle obtienne la meilleure mention possible à son baccalauréat. Pour cela, pas d'autres choix que de miser sur cette matière. Alors, elle manipulait les formules mathématiques à tel point que cela devenait aussi facile pour elle que de respirer.