Dàn

Mariage

Eugénie continuait à agiter sa baguette au-dessus de sa coiffure. Confiante, Lucie se laissait faire.

" Vraiment, avec vos pouvoirs respectifs et vos caractères, j'ai hâte de voir vos rejetons.
- Tu riras moins quand il faudra les garder...
- Oh oui il faudra sûrement une nounou si vous êtes trop occupés à conquérir le monde."

Lucie lança un regard blasé à son amie, avant de se concentrer sur une autre préoccupation.

" Eugénie, tu sais que je n'ai pas été très éduqué sur les choses du mariage...
- Oui et je t'ai déjà dit que je répondrai à toutes tes questions, lui dit-elle avec un sourire.
- Et bien, comment fait-on les bébés ?"

Eugénie fit tomber sa baguette, son visage devint cramoisie sous les yeux de Lucie qui resta sidérée d'une réaction aussi violente. Elle se doutait bien que cela était un peu tabou mais au point que son amie si calme et pragmatique perde ses moyens...

" Ce n'est pas que je ne veux pas te répondre, marmonna Eugénie. Mais demande plutôt à Gellert quand tu en auras l'occasion. De toutes manières, tu le sauras forcément ce soir, car les bébés résultent d'un acte permettant l'union magique de deux personnes."

Hochant la tête même si elle n'était pas sûre d'avoir tout compris, Lucie nota mentalement d'interroger son futur époux dès qu'elle le pourrait.
Gellert resta figé un instant en voyant Lucie entrer sous le flash des appareils photo au bras de Timothy Nott. Elle était resplendissante, sa robe lui donnait une allure majestueuse. Les joues roses elle se positionna à côté de lui. Le contraste entre leur tenue était représentatif de leur personne. Sa robe blanche et son costume sombre tels leur polarité opposée...
Quand il vit le ruban runique s'élever dans les airs et s'enrouler autour de leurs poignets, son cœur s'emballa. Lui qui pensait être de marbre durant toute la cérémonie, voilà qu'une douce chaleur s'alluma dans son estomac. Il se pencha vers sa femme et l'embrassa sous les applaudissements. Cette démonstration d'affection serait probablement l'image de la Une des journaux le lendemain. Mais sur l'instant, cela lui passa au-dessus.