Albus 5

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Albus furieux arpentait son bureau. Il lisait et relisait l'article de journal. Cédant à son envie de le brûler, il le regarda se consumer. Il avait perdu, Grindelwald avait sa cousine. Et cette idiote s'était laissée piéger. Pourquoi ? Par amour ? Sûrement pas. Par ambitions ? Déjà plus probable. Elle était assez jeune et aveuglée par son besoin de reconnaissance pour faire ce genre de bêtises. Il savait pertinemment à quel point Gellert pouvait être attirant. Douloureusement attrayant. Il userait tout ce qu'elle pouvait lui donner, avant de l'abandonner comme il semblait le faire. S'il ne la tuait pas, car elle s'était approchée probablement trop près. Prit d'une impulsion, il décida d'aller la voir. Il avait appris qu'elle était en Écosse, dans le manoir des McNeil. Il devrait pouvoir y accéder si ce n'était que des protections de sang.

Transplanant rapidement, il fut surpris de la voir marcher sur le sentier qui s'effaçait dans la bruyère des landes. Elle le vit, et même à une bonne distance, il sut qu'elle était surprise. Se rapprochant d'un pas colérique de la frêle silhouette, il prépara tout un sermon. Mais une fois devant elle, il ne put sortir que des pensées irréfléchies.


" Tu me dégoûtes. Te prostituée pour assouvir tes ambitions...

- Je ne me prostitue pas."


Elle avait un charisme calme et il réalisa que quelque chose avait définitivement changé chez elle. Il perçut sa détermination tranquille.


" Sais-tu au moins que cet homme s'est pervertie avec de nombreuses femmes avant toi ? Et hommes d'ailleurs..."


Il serra les dents, détournant les yeux pour regarder au loin. Il sentit une main douce prendre la sienne.


" Pardonne-toi, tout le monde peut être pris dans la toile de son charisme."


Il prit une grande inspiration, une remarque acerbe sur le bout de la langue mais elle le prit de vitesse.


" Et sache que je sais dans quoi je m'embarque, avec qui je m'engage. Dis-toi que je le fais pour le plus grand bien... Tu comprendras dans quelques années."


Elle lui dit cette phrase iconique de sa relation avec Gellert, un sourire si triste qu'il s'en voulut. Son cœur se brisa pour elle, et ce qu'elle allait endurer. Transplanant sans plus attendre, le grand Albus Dumbledore s'effondra en larmes dans son bureau. Il était incapable de protéger sa famille, et maintenant il venait même de la perdre elle avec lui.

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