Dàn

Vision

Lucie se réveilla et su rapidement que Gellert n'était plus dans leur lit. Ils dormaient ensemble depuis qu'elle s'était faite agressée. Paniquée, elle chercha l'heure persuadée d'avoir trop dormi. Lorsqu'elle vit qu'il n'était que quatre heure du matin, elle se rallongea avant de se redresser brusquement. Si Gellert n'était pas avec elle à cette heure-là, soit il avait eu une mauvaise nouvelle, soit une vision. Maudissant le don de son fiancé, elle prit un châle et commença à partir à sa recherche dans la grande demeure des McNeil. Elle le trouva assis à son bureau avec une bouteille à moitié vide de whisky pur feu devant lui. Il tenait sa tête dans ses main, sa posture trahissant sa détresse.

" Gellert ? L'interpella-t-elle doucement.
- Oh une petite souris, dit-il en se redressant. T'es-tu perdue ?"

Ses yeux étaient rouges, son teint pâle faisait ressortir ses cernes et sa tignasse était en pagaille. Elle s'avança lentement.

" C'est plutôt toi, répliqua-t-elle. Où t'es-tu perdu ?"

Il s'écarta du bureau tout en restant assis, l'invitaanr à se rapprocher encore. Hésitante, elle fit quelques pas vers lui. Il attrapa son poignet, la fit pivoter et s'asseoir sur ses genoux. Elle fronça légèrement les sourcils mais se détendit quand il ne fit rien de plus que mettre sa tête dans le creux de son cou. Il était tout simplement alcoolisé, ce qui expliquait sa tactilité assez surprenante. L'odeur de l'alcool était répugnante, elle l'endura en silence, attendant la raison de son état.

" Lucie, j'ai vu ta mort."

Elle resta interdite un moment avant de commencer à passer tranquillement sa main dans ses cheveux blonds. Elle sentit son corps se détendre contre elle.

" Je suis toujours là, ce n'est qu'une possibilité du futur. Il y en a sûrement de nombreuses autres.
- Mais j'étais la raison de ta mort. Tu t'étais interposée entre Albus et moi, mon sort était déjà parti et je n'ai pas pu..."

Sa voix se brisa et Lucie eut la certitude qu'il tenait à elle. Et elle se rendit compte que le sentiment était réciproque. Stoppant sa caresse apaisante, elle releva le visage de l'homme.

" Je n'aime pas l'idée que tu sois une de mes faiblesses. Ils t'utiliseront contre moi."

Elle essaya de sourire, pourtant elle en était incapable. Elle comprenait son inquiétude.

" Je n'interviendrai pas dans un duel entre Albus et toi, affirma-t-elle pour le rassurer un peu. Je te le promets."

Une étincelle passa dans le regard fatigué de Gellert, et l'instant d'après, il posait délicatement ses lèvres sur les siennes.