Dàn

Erreur 2

Juin était un mois chaud, mais de cette chaleur confortable qui transformait le printemps en été. Les tilleuls étaient en fleur, libérant une odeur délicieuse dans les allées. Lucie se promenait tranquillement, le soleil tapant sur les pavés. Son chapeau la protégeait un peu. Leur voyage de noces avait attendu un petit peu, quelques petites choses devaient être mise en place pour permettre plus d'autonomie à l'Alliance. Gellert l'avait emmené en France, pas loin de Marseille. Comment pouvait-il savoir qu'elle avait un attachement particulier à ce pays ? Savait-il qu'elle y était née ?

Les bâtisses blanches cédèrent la place à une large esplanade donnant une belle vue sur la mer d'un bleu foncé. S'approchant, elle quitta ses sandales pour enfoncer ses pieds dans le sable chaud. Gellert devait la rejoindre sous peu. A peine y avait-elle songé, qu'il s'assit à ses côtés. Ils avaient réapprit à vivre ensemble avec la dimension sexuelle de leur mariage. Elle avait été étonné d'apprécier autant cela, alors que c'était parfaitement tabou. Son cœur se serra un peu quand elle songea qu'il était un si bon amant parce qu'il avait eu de l'expérience avant elle. Il posa un baiser dans le creux de son cou, la sortant de ses pensées.

" Qu'est-ce qui te rend si sombre ? lui demanda-t-il légèrement inquiet.

- Je pensais juste au fait que tu étais un très bon amant."

Il haussa un sourcil, étonné par cette remarque. Vraiment, sa femme était définitivement originale. Jamais il n'aurait pensé qu'elle serait aussi ouverte à ce sujet.

" Est-ce un problème ? marmonna-t-il, ne comprenant pas où était le problème.

- Je ne suis pas la première personne dans ton lit, ce qui explique tant de talent... Mon ventre se serre en imaginant...

- Tu ne devrais pas songer à cela, la coupa-t-il. C'est la première fois que j'accomplis cet acte avec des sentiments. Ce qui change totalement la chose."

Elle le scruta un peu, avant de se lever brusquement, de laisser son chapeau et de courir jusqu'à la mer. Il sourit, confiant sur le fait qu'elle comprendrait. Quelque chose le dérangeait pourtant dans sa déclaration, le fait qu'elle ait parlé de personne et non de femme. Savait-elle pour Albus et lui ? Mais alors, comment ? Jamais il n'aurait songé à ce qu'Albus en parle à quelqu'un un jour. Et sûrement pas à son épouse. Abandonnant ses préoccupations, il rejoignit son épouse. Vraiment, il n'aimait pas le sable, cependant il arrivait presque à l'apprécier grâce à la joie que cela procurait à Lucie d'être ici.