Chapitre 47A:Uprising.

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-D'accord,Sara...Je vais vous dire ce qui est arrivé à Halina et Zosia...

Un flot d'espoir arriva avec le sel,avant que la raison ne me dise qu'elle ne m'en parlerait pas si elles étaient vivantes.

-Sa mère et son grand-père ne lui ont pas permis de participer à la révolte du ghetto.

Haha,tu m'étonnes,qui laisserait sa fille faire un truc pareil?

-Et elle a obéit?

Silence.

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PDV de Panne.

Ce que je savais de la révolte?Je ne voudrais en dire que de celle du ghetto.Je lui raconterais que Zosia a survécu à celle-ci et que l'autre eut raison d'elle,sans lui donner de détail.Ce qui montrera encore,comme si il y en avait encore besoin,le fait que cette entrevue entre nous nous deux ne soit qu'une épreuve de plus.Le but était de décupler ses forces surhumaines,son pouvoir de glace qui dépassait celui d'Elsa,par la rage destructrice.Ses forces seront ressourcées voir décuplées par le spectacle du ghetto de Varsovie écrasés et rasés au lance-flamme,d'où je sais pourtant bien que Zosia et Halina réchapperont.

Les hurlements de Sara deviendront de plus en plus brutaux,ses hurlements dégageront de plus d'énergie négative,car la nouvelle terrassa la pauvre malheureuse.Je lui ai menti.Je lui ai dit qu'elles étaient morte.

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Je savais déjà qu'il y avait eu une révolte à Varsovie et que le ghetto avait été rasé.Je l'avais appris en passant devant une église,et si ils parlaient pas avec joie d'un tel drame,ce n'était pas la culpabilité ou le deuil qui les étranglaient.C'était après la pâques chrétiennes,une fête qui s'appelait l'ascension je crois.La mort de milliers de personne,mais pas dans leur ville,ne les intéressait plus.Même des âmes croyantes et charitables s'étaient repliées sur elles-même.Ils sortaient d'une messe en polonais,et un groupe de jeunes filles maigres se demandaient entre elles,sur un ton de complotiste ou de commères,se demandant si les rumeurs d'une révolte à Varsovie étaient vraies.

Ce n'était la révolte que d'une partie de la ville,et une partie qui allait de toute façon s'effondrer sur elle-même.Pour elles,ce n'était rien.J'avais feint au début de ne pas savoir de quoi elles parlaient,jusqu'à ce qu'elles disent ce qui se passaient.Cette révolte dont parlait Halina.A mon grand regret,c'était bien sur ce que planifiait Halina et Wladyslaw.

Ils ne m'ont pas dit que c'était finit et qu'il n'y avait pas de survivants.Enfin,suffisamment peu de survivants pour que Zosia et Haline s'en soient sorties.Waldek s'étonna que cette "fameuse"révolte ait fini par se faire,même si il en était ravi.

Je savais qu'une quelconque victoire était inespérable.Mais je n'avais pas fini d'espérer pour ma meilleure amie.Je n'avais cessé d'espérer la revoir un jour,peut-être à Varsovie.Enfin,je dis ma meilleure amie,Irena était une très bonne amie que je connaissais depuis que bébé on m'a amenée à Lwow me présenter à la famille,le beau bébé Sara à un autre bébé plus ancien,Irena.

Vous savez,j'aurais préféré que si Zosia était destinée à mourir,elle meurt en 1944.Je me suis barrée de cet endroit infect,allant où bon me semble tout en étant loin d'être libre comme l'air,et elle s'est révoltée à ma place.Je me suis retournée vers Panne,essayant de cacher ma tristesse.

J'aurais préféré que Zosia vive un peu plus pour se battre pour son pays.Je lui avais souhaité bien  du courage en tournant les talons vers une forêt,qui serait une cachette bien plus secrète,avec l'apollon qui me servirait de compagnon de fuite,quand elle ne pourrait jamais vivre de l'amour.

J'étais aussi horrible que Kinga.Je m'étais trompée sur le compte de cette fille.Elle n'avait rien de gentil mais nous avait sauvés à sa manière.Tandis que j'ai préféré cacher mon pouvoir pour ne pas finir victime du docteur Mengele.A vrai dire,j'ai réussi à lui échapper.

Cela faisait déjà un peu plus d'un mois que j'étais sortie d'Auschwitz à vrai dire.

-Ils ont déporté Halina et Zosia à Auschwitz?

-Vous les auriez croisées sinon.

...Oh,Sara,excusez-moi!

Et pourtant elle semblait toute joyeuse,ce n'était pas très net.En plus,je ne suis pas sûre de les avoir vues dans le camp.Nous aurions pu nous croiser de loin,c'est vrai,nous faire un petit signe de main ou un sourire furtif.Mais les aurais-je reconnues?Sans cheveux et avec 10 kilos de moins?Je n'ai donc pas répondu à Panne cette fois.J'étais en colère contre elle,elle se moquait de moi.Il fallait donc à tout prix que je me détache d'elle et que nous nous rassemblions avec Lana et Loony.

Que nous fassions front commun.

-Enlève donc ces vilaines pensées de ta tête,nous sommes là pour t'aider.

J'en avais plus qu'assez.Je n'en pouvais plus.J'en avais marre.Marre.MARRE.J'ai baissé la tête;j'avais envie de me lever et de faire un petit tour pour fermer la porte.Si ce n'était déjà fait.

Je savais désormais que je n'avais nul part où revenir.Que peut-être je pourrais espérer cependant revoir des survivants cachés dans la forêt.Nous avons donc quitter ce village.

-Je t'aime Sara...m'a-t-il alors avoué d'une voix nouée par l'émotion.

C'était improbable,inattendu.J'arrivais même à peine  à réaliser.Je ne me souvenais plus de l'avoir vu aussi explicite.

"Coeur coeur coeur"susurra Ania,la petite soeur.

Il passa une main sur ma nuque et souleva mes cheveux.Je me suis légèrement accrochée à lui,sur le chemin de terre qu'empruntaient de vieux paysans,comme ceux brutalement mitraillés par la lufftwaffe à leur arrivée dans le pays.Mes pieds presque nues étaient plongés dans une réserve de pluie boueuse sur laquelle se réflétait le soleil.Puis nous avions couru sans limite sur cette route,comme si nous étions poursuivis.J'avais,même si je venais d'embrasser Waldek,envie de voir Zosia,d'être dans ses bras et d'être son bébé.J'avais envie de courir et d'arriver devant le perron de mon ancienne maison,qui était la sienne et qui fut mon refuge,de pleurer comme un bébé...

Mais j'aurais trouvé,je le sais maintenant,cette maison vide de ses occupants.Même Jablonski ou Madame Jablonska n'auraient pu faire quoi que ce soit.

Nous avions laissé passer la Pâques juive.Nous avions laissé passer la religion.Celle-ci étant le propre de l'homme,et surtout en l'occurrence le propre du juif,nous l'avions pratiquée au ghetto.Cette fois,la nature contrôlait notre cerveau,une faim sourde et épuisante contrôlait notre corps,et nous faisions un peu ce que nous voulions tant que ce n'était pas inutile pour notre survie.A tel point que lorsque nous nous disputions,je ne restais pas fâchée longtemps.

-Ah là là Sara..;C'est justement ça ton problème.La guerre va recommencer.Tu la gagneras j'en suis sûre,je pourrais te conseiller sur ce pouvoir que tu as si grand.Tu crois que cette bande de bâtard sans pouvoir magique va s'en sortir?Non.Tes efforts seront récompensés.

-Certes,les nazis n'avaient pas de pouvoirs magiques.Mais Maman,Waldek,Ania,Zosia Halina et Jablonski non plus.

-Penne et moi n'avions pas de pouvoirs offensifs,nous serions incapables de tuer nous même.

-Tuer?A quel prix?Et puis ça n'enlèverait rien à ce que j'ai vécu.Votre magie ne ramènera pas mes proches à la vie.

-Certes,mais c'est une vengeance.La vengeance,c'est pas ce que t'as toujours désiré?

-On ne se venge pas,c'est question de principe philosophique.Et cela même si cette vengeance peut sembler justifiée.

Et puis après tout ce que t'as vécu ce ne seront pas de simples balles qui pourront t'arrêter.

Une nouvelle fois,j'ai encaissé.


Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant