Chapitre 55C:La vie en sous-sol.

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J'ai décidé de vivre dans des couloir de pierres de ciment rectangulaires,dans des kilomètres de couloirs de bétons où je pouvais me cacher.L'odeur du pain et de la farine était omniprésente là-bas.C'était ce mode de vie que proposaient à certains travailleurs et anciens vagabonds sans profession nos chers communistes sous  prétexte que sinon c'est la vie à la rue.Je vivais dans une pièce sans lumière au 24ème sous-sol,autrement dit celui assit sur les réserves de pains,dans la pièce numéro 27,un carré aux murs de bétons lisses dont la couche récente suintait encore des murs.Le revêtement était de plus inégal et il n'était pas rare que je lèche la pierre encore parfumé à la farine.Bien entendu,il était admis dés la construction débattue en hémicycle que cet essai ne donnerait rien mais cela laissait tout le monde indifférent.J'avais la chance de vivre seule,dans cette toute petite pièce située près du couloir du vide ordure où régulièrement les gens vidaient leurs excréments.Ce mot pourrait étonner dans un monde magique.Mais ce monde n'avait plus rien de magique si des gens étaient contraints de vivre ainsi.On pouvait très bien se croire sur terre ici,aussi loin de la lumière du jour.Une simple pomme de douche était accrochée juste à côté de la planche en plastique blanc marqué d'un 27 au feutre bleu qui me servait de porte.Chaque douche se prend habillé.Je ne pourrais pas partir d'ici en me contentant de serrer quelques mains.Il fallait gravir 24 étages.Une famille en haillons vivait juste à côté de moi,et la femmes aux mamelles pendantes de vache à lait s'était massivement reproduit.J'ôtais mes sandales chaque fois que j'entrais dans la pièce éclairée simplement d'une ampoule suspendue au plafond et je me glissais dans les draps posés dans un coin de la pièce.Brrr...Ils sont vraiment froid,et je suis en bermuda et short.Ils sont toujours glacés malgré la tiédeur de la pièce,il me faut un temps fou pour me réchauffer.Nous sommes une cinquantaine de chambres dans cet étage,et chaque pièce abrite jusqu'à une dizaine de personnes.Pour nourrir tout ce beau monde une boulangerie était ouverte dans une pièce toute en crépis vert pomme qui gardait des escaliers amenant l'aération.A ce moment je ne ressentais rien d'autre qu'un vide immense,aussi vide que la pièce dans laquelle je vivais.Je me tournais,retournais sur l'édredon qui servait aussi à sécher mes vêtements après les douches.On ouvrait la porte mal fermée de ma chambre quand on rentrait ivre mort d'une séance de beuverie improvisée au fond de la salle commune,là où on respirait.Une grande salle aux murs de béton rugueux,du plomb fondu qui s'était solidifié et que l'on léchait quand on avait trop faim.On avait droit de voir le soleil une fois par semaine pendant une minute en prenant un grand monte-charge et nous ne vivions que pour ce moment comme s'il s'agissait de vacances au ski.Le temps était bel et bien venu d'admettre que je n'aurais jamais rien connu d'autre.Les journées que je passais littéralement à ne rien faire me paraissaient interminables,et quand j'allais me coucher il me semblait à chaque fois que je ne pourrais jamais m'endormir.J'y parvenais quand même à chaque fois,bien sûr,et je me réveillais toute excitée à l'idée de prendre ma douche,qui ne manquait jamais d'eau,puisque ces douches étaient directement reliées à des rivières souterraines,que l'on prenait en se penchant sur la paroi de la porte d'entrée.Les douches se prenaient plusieurs fois par jour pour éviter les épidémies.Je devais forcément sortir mais j'évitais à tout prix de voir du monde,même si ils ne faisaient pas plus que moi attention à ce qui les entourait,non seulement à cause de leurs maladies mais tout simplement parce qu'ils risqueraient de me reconnaître.Même si je suis méconnaissable.Même si comme ils disent les jaunes se ressemblent tous.C'est donc dans ce cadre que j'ai mis du temps à situer tant il est insolite,que ce dérouleront les prochaines étapes de ma vie.Je mentais en effet en déclarant qu'il ne s'était rien passé d'intéressant ici.Comment cela le serait si je passais autant de temps là-bas?Comment ne saurais-je pas imprégnée de l'odeur de l'eau qui suinte sur le béton?


Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Where stories live. Discover now