Chapitre 54A:Le musée et autres scènes surréalistes.

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Cette affaire de musée je suis tombée dessus en rodant.J'ai entendu des nazis lire deux textes à une assemblée,la population d'un village encore folklorique.Je n'ai compris ni l'un ni l'autre.Oui,effectivement,même le texte en polonais je n'arrivais pas à la saisir dans son intégralité.Les polonais n'avaient pour unique droit que de signer.Signer pourquoi à votre avis?

Ils étaient réduits,comme tout le monde,à leur ethnie.Laquelle allait bientôt disparaître une fois qu'après la longue dératisation des juifs ils pourraient s'en occuper.Ils garderaient ce village en signe de triomphe.Mais comme c'est plutôt joli on en ferait des maisons de poupée.

Vous savez quoi?Je n'ai pas été choqué.J'ai juste été soufflée de découvrir ce qu'ils allaient encore pouvoir inventer.Parce que ma mémoire fonctionnait comme une chasse d'eau.La merde molle de mes souvenirs s'accumulait dans la cuvette de mon nerf dorsal et de mes pensées,s'engluant et s'imbriquant les unes aux autres,et je n'arrivais plus à savoir depuis combien de temps j'étais dans cet état.Ni si ce temps était passé vite ou lentement.Je ne voulais pas tirer la chasse.Je voulais que ce soit vous mon conduit d'évacuation Panne.A part vous personne ne connaîtra l'existence de ce zoo cruel.A part mes compagnons bien entendu.Dans ce village inconnu,entre les pleurs des femmes,la révolte sourde et contenue d'hommes épuisés et les plus jeunes compagnons qui croisaient les mains dans le dos,j'ai entendu ces mots que je n'oublierai jamais:

-On aura pas cette chance.

Il devait penser à sa chère maman.Pendant qu'elle en avait encore la force,elle délirait à leurs propos.Comme si ils cuisinaient des soupes avec les cheveux de ses oncles et tantes.Je ne leur ai rien volé donc,pour le moment.Je ne voulais pas ajouter à leur peine.C'est alors qu'à peine j'avais effectué mes derniers pas dans ce village,je l'ai trouvée.La louve rousse dont j'entendais tout le monde parler dans les villages alentours.Elle courait.Courait sous un chemin dérobait où depuis nos falaises de cailloux nous pouvions facilement la pister,glissant sur le lit orange des feuilles mortes.J'étais désolée pour elle,mais il fallait que l'on attrape les mêmes proies qu'elle.Elle courait étrangement,semblant se tortiller sur elle-même.Je la perdis rapidement de vue.peu de temps après Waldek est arrivé.Il tremblait et pourtant il nous répétait qu'une bonne nouvelle s'annonçait.

Pas une bonne nouvelle pour la personne dont il s'agissait,qui que ce soit.Nue,sale,blessée,une quarantaine d'années,rousse.Nous avons rapidement fait cercle autour d'elle.Je lui ai demandé comment elle s'appelait,après avoir glissé à waldek un petit "tu crois qu'il faut que je lui demande?".Elle ne semblait pas comprendre et ne cessait de se tortiller.Elle sembla alors se mettre à nous parler dans une langue bizarre qui ressemblait à un français désarticulé.Je ne semblais pourtant pas prête à la laisser partir tout de suite.Elle n'a fait que se recroqueviller comme un bébé chien que l'on aurait terrorisé depuis la naissance avant que,le nez en l'air,je n'entende retentir dans les feuilles mortes un jet que je connaissais bien pour l'avoir déjà produit moi même.Aniela mangeait tranquillement un fruit qu'elle avait caché dans le tronc d'arbre et la regardait comme si c'était qu'un divertissant spectacle de marionnettes.Tout ça avant qu'elle ne se penche sur sa réserve afin de nous présenter la rondeur pâle de son cul marqué par toutes les épreuves qu'elle avait dû traverser.Puis elle tenta de lire ce qui était écrit sur le minuscule livre que gardait félix.Avant de s'effondrer sur le sol.On ne pouvait décemment pas la laisser dormir ici.A tous les coups il devait s'agir d'une ancienne esclave sexuelle des nazis,capturée sur le front de l'ouest et ramenée ici qui avait réussi à fuir en tenue de travail.Nous avons donc décidé de la surveiller,en cercle autour d'elle qui n'eut pas d'autre choix que de vider devant nous le contenu d'intestins qu'on avait veillé à bien nourrir.Bien entendu,être encerclée était une situation insupportable et elle réussit à regagner sa liberté en veillant jusque tard dans la nuit.



Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant