Chapitre 26B:Cris de musicalité.

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-Ouais,je pense qu'elle a perdu connaissance,mais elle va bien...firent les voix au-dessus de moi.

J'attends pendant une petit bout de temps que le silence se fasse dans la hutte,mais à ce moment là,la sibérienne revint.Ma mère essaya de parler avec elle,et elle s'entendit répéter cette superbe citation soviétique qu'on a déjà bien rebâché en Russie et en Ukraine:

Qui ne travaille pas ne mange pas.C'est tonton joseph qui l'a dit.

-Elle est vraiment en colère,contre nous,j'ai fait d'une voix encore ma articulée,honteuse de ma faiblesse,honteuse de cette trop grande sensibilité que je n'arrivais pas à maîtriser.

En effet,puisqu'elle est si riche(c'est digne des pires clichés antisémites ça,j'ose pas imaginer comment ça doit être pour Rabys Markas),elle paya pour une pomme de terre,puis paya après pour faire cuire l'unique pomme de terre,qu'on a coupé en quatres.Je ne fairais pas de commentaires.

De ce moment,je compris vraiment qu'il y avait quelque chose de vraiment pourri dans la très sainte russie.

Certaines pays agissent comme des drogues.C'est le cas de la Sibérie qui malgré la beauté paradoxale de son vide rendaient honteux et terrifiés tout ceux qui avaient eu le privilège de s'y rendre,et même ceux qui en ont parlé.

J'essayais de dormir,pelotonnées les unes contre les autres sur les planches nues de la cabane.

-Ce n'est pas moi;non,pas moi!criai quelqu'un dehors,comme s'il se faisait étrangler.

Personne ne lui vint en aide.On s'était juré de garder des liens entre nous,de ne pas leur donner notre peur mais même ça on a pas réussi.

La paysanne avait changé de couleur,elle était passée du rose au mauve.D'une manière paradoxale,elle était bien plus à plaindre que nous.Elle avait l'air de ne pas avoir connu autre chose que cette vie là.Alors que moi...

Retour dans le passééééé

-Es-tu prête à me le dire?je demandai à ma mère,qui tenait une lettre,aussi excitée que moi.

Elle ne dit rien,en contenant son excitation.En avril,j'avais passé un concours pour intégrer une prestigieuse école de musique à Riga.

-C'est une bonne nouvelle?C'est une bonne nouvelle?et je retiens mon souffle jusqu'à ce qu'elle réponde.

-Je n'ai pas la lettre en entier,mais...Oui!C'est avec grand plaisir qu'ils t'offrent une place dans leur...

-C'est pas vrai!

-Si ma chérie,à la rentrée tu seras à ce lycée là!

J'étais d'une éperdue reconnaissance envers la destinée.Mais elle ne m'avait dit que la moitié de la réalité celle-là,elle a pas hésité à tout faire s'effondrer.

-Oh mon dieu,j'ai envie de dire,pourquoi on me fait une chose aussi horrible maintenant?!

-Arrête de t'apitoyer sur ton sort,se tourna Lavra,et chante nous quelque chose au lieu de geindre comme ça!

Dans le noir,avec pour seul bruit de fond des cris en russes et des ronflements,je me mis à chanter.Cela faisait tellement longtemps.Pendant toute cette période où notre camp comptait surtout des lettons,et quelques lituaniens et finlandais isolés,je chantais des chansons traditionnelles lettones,pour montrer à tous que cette culture folklorique ne seraient jamais mortes tant qu'il y aurait des gens pour la défendre.

Il faisait encore noir quand j'entendis une salve de coup sur la porte,tuant ma voix d'un seul coup.Ma vision se brouillai.

Ils nous ordonnèrent de sortir des huttes et de nous mettre en rang,je pus apercevoir l'ancienne prof de maths ainsi que Grimas et ses quatres filles.

Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Where stories live. Discover now