Chapitre 11C:Fuir,vers les sommets enneigés.

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Nous courions dans la forêt,en lévitant pour éviter les troncs d'arbre,mais mes larmes et d'incessants flashs m'empêchaient d'avancer.Il me fallait absolument faire une pause.Ils arrivaient sans prévenir,et ils me rappelaient tous les souvenirs malheureux que j'ai eu avec mes parents,des disputes où je n'ai jamais pardonné.Cela m'enlevait le peu d'énergie magique qu'il fallait pour léviter.Sans crier gare,je me suis arrêtée au coin du bois pour prendre ma tête entre les mains.Je voulais rester ici,et réfléchir un petit peu.

-Knegna,Loony,regardez.Le couvent des religieuses!

C'est là que vivaient ces femmes qui vouaient leur vie à la religion sombralienne.Car contrairement à sur terre,chaque peuple ici a une religion différente,comme dans l'antiquité.Seulement,aucun dieu n'existe.

Pourtant,je voulais à tout prix entrer.J'étais certaine que les religieuses me recevraient et m'aidraient et qui sait,me guériraient-elles de mes visions.Si ça ne s'arrêtait pas,comment je ferais?Je deviendrais folle,et...

On a dû me jeter un sort.La population sombralienne,vous savez,est capable de créer chez autrui des illusions qui rendent fous.Sans doute pour que je n'ai pas la force de voir ce qu'ils feront du corps de mes parents.

Je suis entrée dans le bâtiment illuminé.La pièce principale était nue,et des victuailles colorées volaient entre les différentes tables.Une des mains se pose sur mon épaule,et une grande prêtresse me fit lever le menton pour qu'on puisse me voir.

-C'est la princesse Loony!Elle est vivante!

Les religieuses mal à l'aise nous considéraient.Elles paraissaient à la fois partagées et toutes retournées.L'une d'entre elle semblaient me poser une question mais sa camarade l'en empêcha d'un air moqueur.

-Elles ont l'air d'aller bien tu crois?

-Je t'en prie Jayn je ne te parlais pas?

Les sourires maussades des femmes n'avaient rien du sourire béat qu'elles avaient habituellement.A eux seuls,ils signifiaient toute la douleur qu'elles ressentaient à ce moment précis.Les rebelles allaient s'attaquer à la religion.Comme ils l'ont fait en France,un pays terrien,je l'ai su plus tard.Les sourires se présentèrent en sourire de sincère empathie,ils souffraient pour moi,pour la gentille princesse qui s'étaient fait aimer par cette cathégorie là.

Ils m'avaient épargnée.Je l'ai vu.Ils m'avaient épargnée.Parce que je leur donnais de la bouffe.Mais n'est-ce pas un sort pire que la mort que de perdre toute sa famille?

On a pris une chambre pour le reste de la nuit,au mur de bois parme et violet,trois lits alignés contre le mur,en face des fenêtres grandes ouvertes où on voyait le ciel rougeoyant du bûcher funéraire de mes parents.On a eu quelques minutes où on pouvait dormir tranquillement,quand une dispute a éclaté pas loin de nous,à laquelle on était toutes ouies:

-Il n'y a pas que moi qui a été trop loin!Je ne te dois aucune excuse de toute façon.

Voyant Knegna venir leur dire de faire moins de bruit,l'une d'entre elles dit que le moment était mal choisi tandis que l'autre réclamait sa revanche:

Quand je me suis réveillée au terme d'une nuit perclue de cauchemars et de moments de sommeils extrêmement profonds,j'ai vu que sans que je m'en rende compte mes efforts pour m'endormir avaient porté leurs fruits.

Les fenêtres étaient fermés,et la neige recouvrait tout dehors,pourtant on était le 28 mars.En descendant prendre le petit déjeuner,je me suis remémorée ce qu'avait dit la carte de mère:Trouver une personne bien au courant de son histoire.Elle avait dû me le cacher pour mon bien,mais j'espère que non.La vieille dame qui est apparue sur le parchemin faisait-elle partie de la famille?

-Mange,Loony,fit Knegna en me passant le beurre de Bloop.

Tout était si étrange,si grave et si ambigu et personne n'était là pour m'expliquer!Enfin,il y avait la vieille mais où la trouver.Agacée je posai d'un coup sec la motte de beurre pour m'intéresser à un amas de fruits confis séchés.

Il est plus difficile qu'il n'y paraît de poser un mot sur la salle qui nous entoure.En tout cas,on ne peut pas dire qu'on dirait une salle de couvant.Tout étais en bois épais,un escalier tarabiscotté montait au premier et et la grande table était sous cet escalier.

Comment pourrais-je trouver un sens au monde qui m'entoure s'il est vide des gens auquel je tiens le plus au monde.maman,que vais-je devenir dans un monde où tu n'existes pas?

-Fuyez vers les sommets enneigés,nous dit la mère supérieur en tenant des manteau magique gris et qui gratte.Ca,ça protège du froid.

Je me souviens encore de ces soirées où plus rien n'allait dans le premier couple de Sombralia,un de ces soirs où ils étaient vraiment au bord du divorce.mais je me souviendrais toujours de ce soir où s'est achevée tristement la vie de ma reum.

Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Where stories live. Discover now