Chapitre 6C:Au matin de la mort de petits enfants.

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-Oh oui...

Ce furent mes premiers mots en me levant ce matin,27 mars 1942.J'ai pensé que c'était le jour de mes seize ans,certes,et que ce serait sûrement la plus grande fête de toute ma vie.Dans le petit nuage d'un parme ténébreux et agressif qui me servait de lit,je continuais à me blottir confortablement,ignorant le soleil blanc qui projetait ses rayons sur un mur bleu avec des points blancs,représentant les nuits de Sister Sledge,comme on surnomme la Terre parfois chez nous.J'attendais qu'une fée,membre de ma troisième famille,ou un domaestique,la quatrième,vienne me réveiller.

L'être qui se porta volontaire pour cette tâche était une fée à la peau métallique,avec un petit haut d'herbes bleues canards,pieds nus comme la plupart des autres,qui vient chantonner dans mon oreille:Mon seignooor...Il est l'oooor de se lever....Il est 8 hooores.Oui,je sais,et dans 17 heures tout sera fini(c'est pas une erreur de calcul,la planète tourne plus lentement sur elle-même que la Terre).

Je me suis laissée glisser de mon petit nuage,et je suis descendue dans la grande salle à manger,presque vide.C'était une grande salle au mur couleur de noisette dorée,avec une large table à pieds fourchus,et des petites tables rondes de couleur verte qui lévitaient grâce à l'attraction produite par le soleil noir de la famille royale.Ma mère et ma soeur était déjà là,en train de se délecter d'un lait tout chaud,un lait de ces grosses baleines violettes qui peuplent les océans.On les surnomme bloop,en hommage à l'une d'elles égarées sur terre à cause d'une faille aquatique,ayant produit un son connu sous le nom de bloop sur Terre.Elle fut chassée et tuée,car elle pouvait prouver l'existance de notre monde,ce que mon père verrait comme la pire des catastrophes,c'en était maladif chez lui.

Dans cette salle à manger,il y avait également une nuée de domestiques.Je mangeais une pâte à tartinée carrément délicieuse ils sortirent tous dehors.Par les fenêtres rosâtres,je vis le cheval de ma tante,un pégase blanc,entouré de la robe se déployant comme des pétales,bleue avec des traînées rouges.Elle était venue spécialement pour moi,au lieu d'arriver à 16H comme tous les autres.Elle était accueillie sur la piste d'atterissage,confiant à un laquais le cheval.J'étais encore dans ma robe de nuit toute dorée clinquante,j'étais encore assez libre de mes mouvements,pour courir après elle et la serrer dans mes bras.Elle portait des plumes de dindons dorés aux oreilles,les cheveux noirs ayant des diamants dans chaque frisottis de ses cheveux noirs.

-Merci d'être venue,on va trop s'éclater aujourd'hui ça va être mortel!

Je croyais pas si bien dire.A l'époque je n'étais que la plus heureuse des princesses ankarkéennes.

-J'ai pensé qu'on...pourrait faire quelque chose ce soir,dit-elle.Mais pas sûr que ça te fasse vraiment plaisir...

-Que se passe-t-il?fis-je d'un air intrigué.

-Une Vonshidiwali,c'est l'occasion de faire le plus plaisir possible à la Vonshita,donc j'ai invité un groupe .Celui avec je sais pas comment ils s'appellent.Sauce barbecue,sauce pomme frite.

-Les cinq sauces!Vous avez fait ça!j'ai dit en riant de gratitude et de bon coeur.

Et elle m'entraîne par la taille vers la forêt entourant le palais royal,suivies des domestiques.

-Direction la souche aux fées!

Et on part là-bas en riant comme des servantes volant des confitures.

 

Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant