Une jeune mercenaire de 26 ans, confrontée à un choix. Signer ce contrat risqué, avec un vieil homme vengeur pour abattre une cible du nom de Dario Lucci.
Corvi, est-t-elle nommé. Signifiant... 𝑼𝒏 𝒄𝒐𝒓𝒃𝒆𝒂𝒖. Sa représentation ? Un oiseau trè...
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𝑨𝑼𝑹𝑨
Au bout d'un certain temps, mes bras étaient vraiment trop engourdis. Je me dandinais pour faire passer la douleur, mais j'ai finalement demandé à Giacomo s'il était possible de se coucher.
Il n'a pas répondu.
Il a serré ma taille pour me faire décoller du sol et nous sommes allés dans sa chambre. Il n'a pas pris la peine de tirer sur la couverture, il s'est simplement allongé en me tirant contre lui.
Je me rattrape de justesse pour ne pas tomber de côté. Il ne me lâche pas d'une semelle, je n'ai même pas eu le temps de retirer mes chaussures.
Il s'est très rapidement assoupi, sûrement fatigué de cette confrontation. J'ai pu me retourner, mais il encercle toujours fermement ma taille et nos vêtements toujours humides à cause de la pluie ne facilitent pas mes mouvements. J'ai tiré sur la couverture comme une dingue, mais rien à faire, il ne bouge pas d'un poil.
Mon dos contre son torse, son souffle dans ma nuque. Je le laisse dormir. S'il s'est endormi aussi rapidement, c'est qu'il en avait sûrement besoin.
Sa main sur ma taille se contracte, je pose ma main sur la sienne et il se calme. La pression diminue, mais il se lève dans un sursaut. Je me retourne, toujours sur le dos. La sueur a humidifié ses cheveux plus qu'il ne l'était déjà et je peux voir que son teint est pâle.
Alors je m'allonge correctement sur le dos et tapote mon torse pour le faire venir. Il me regarde un instant puis se lève. Il revient la minute qui suit avec un verre d'eau et l'engloutit tout entier. Il se laisse tomber sur les genoux en montant sur le lit et prend enfin place à l'endroit que je lui ai indiqué.
Sa tête repose sur mon cœur, il doit probablement entendre le rythme affolé qu'il prend. Toujours dans un silence pesant, il referme les yeux.
Je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression d'être prisonnière. Ça ne me déplaît pas puisqu'il s'agit de Giacomo, mais je ne sais pas comment agir. Alors je plonge ma main dans ses cheveux pour jouer avec en guise de passe-temps. Je tourne quelques mèches pour faire des torsades. Mais il bouge la tête comme pour me dire d'arrêter. Alors j'arrête.
— Pourquoi t'as fait ça Aura... Me demande-t-il à nouveau.
Je pensais qu'il s'était rendormi.
— Je te l'ai dit, je-
— Non, je veux dire... Pourquoi m'avoir blessé comme ça.
— Je n'avais pas réfléchi au contre-coup Giacomo. J'étais parti sur un coup de tête, je n'avais pas pensé aux sentiments... Ce n'était pas mon but, je ne voulais pas te blesser de façon volontaire...
