Une jeune mercenaire de 26 ans, confrontée à un choix. Signer ce contrat risqué, avec un vieil homme vengeur pour abattre une cible du nom de Dario Lucci.
Corvi, est-t-elle nommé. Signifiant... 𝑼𝒏 𝒄𝒐𝒓𝒃𝒆𝒂𝒖. Sa représentation ? Un oiseau trè...
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𝑮𝑰𝑨𝑪𝑶𝑴𝑶
𝟣 𝗆𝗈𝗂𝗌 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝗍𝖺𝗋𝖽
Un mois entier s'était écoulé, depuis tout ce temps peu de choses ont bougé. Mise à part Aura qui fait ses séances hebdomadaires de traitement en attendant de nouveau poumon, rien n'a particulièrement changé. Même le fait qu'elle ne m'adresse plus la parole.
En cas d'extrême, pour le boulot, elle se contente de hocher la tête lorsque je lui passe une info. Ça me désole un peu, puisque j'ai comme l'impression qu'on revient au point de départ. Non en fait, c'est pire qu'au départ. Puisqu'avant elle se contentait de mal me parler, de me regarder de travers, mais elle m'accordait plus ou moins l'attention nécessaire à notre association. Maintenant, voilà un mois qu'elle m'évite, trouvant tous les prétextes du monde pour ne pas se trouver dans la même pièce que moi.
D'autant plus, qu'elle dort je ne sais où puisqu'elle n'a pas posé un pied dans ma chambre la nuit pour y trouver sommeil. Elle est encore plus secrète qu'avant et a refermé toutes ses barrières. Ne me donnant plus aucun accès à ses pensées. Aujourd'hui, elle semble un peu plus tendue qu'habituellement. Je n'ai aucune idée de pourquoi elle agit de cette façon. D'autant plus que Tommaso reste tout à fait muet à son sujet. Il ne me dit même pas comment elle va, ni même si elle a donné des raisons concernant son mutisme à mon égard.
Je la fixe désespérément dans le but de l'énerver ou provoquer une quelconque émotion mais elle ne laisse rien transparaître. Dans la cuisine, j'ordonne à Marzio d'en sortir alors qu'il discutait tranquillement avec elle sur une affaire. Il se plie aux ordres, regardant d'abord Aura et lui lançant une excuse pour s'en aller rapidement, une clémentine à la main. Elle se contente d'acquiescer tout un préparant son café noir habituel.
— Aura ? Je finis par briser le silence.
Elle ne répond pas, me laissant continuer. Pensant sûrement qu'il s'agissait d'une future mission. Elle arrête ses mouvements pour m'écouter attentivement et ne pas avoir affaire à moi une seconde fois.
Mais tu as tout faux.
— Tu ne trouves pas qu'un mois c'est déjà assez long ?
Elle ne répond pas, s'apprêtant à partir. Je claque la porte sous le coup de la colère.
— Répond à ma question.
Elle me regarde, sans aucune émotion à mon égard.
— Par pitié ouvre ta bouche.
Suis-je vraiment en train de la supplier ?
— À mon humble avis, un mois c'est trop peu. Elle essaye de forcer le passage.
