Une jeune mercenaire de 26 ans, confrontée à un choix. Signer ce contrat risqué, avec un vieil homme vengeur pour abattre une cible du nom de Dario Lucci.
Corvi, est-t-elle nommé. Signifiant... 𝑼𝒏 𝒄𝒐𝒓𝒃𝒆𝒂𝒖. Sa représentation ? Un oiseau trè...
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𝖴𝗇𝖾 𝗌𝖾𝗆𝖺𝗂𝗇𝖾 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝗍𝖺𝗋𝖽, (trois semaines au total pour vous épargner le calcule...)
𝑮𝑰𝑨𝑪𝑶𝑴𝑶
— Il y était lorsque je l'ai vu pour la première fois depuis le carnage alors c'est peut-être une piste.
Nous arpentons les couloirs en direction des SUV, Tommaso nous a parlé de l'endroit où il a rencontré Giosuè après le carnage. D'ailleurs j'ai appris qu'il s'est fait éclater la gueule au passage par ce taré.
Nous montons dans une seule voiture parce que honnêtement je ne pense pas qu'elle s'y trouve, ça serait trop simple dans le cas contraire. Je roule à vitesse convenable. Lorsque nous arrivons tout est désert, il n'y a pas un chat qui court les rues. On entre tout de même, sur nos gardes mais après une fouille approfondie on n'y trouve que des cannettes et du bordel laissé par les squatteurs. Je m'en doutais un peu mais je suis quand même déçu.
Finalement, on retourne tous à la résidence sans aucune piste. On est repassé à l'endroit où se trouvaient les affaires de Aura. Mais rien, aucun indice qui pourrait nous mener à elle. C'est terriblement frustrant parce qu'elle peut être très loin comme juste à côté. C'est tout ou rien et c'est vraiment énervant de ne pas savoir où elle se trouve.
Mais une chose est sûre, si elle était partie de son plein gré elle aurait laissé quelque chose. Elle n'a juste pas eu le temps de laisser quoi que ce soit alors je soupçonne un enlèvement mais ça reste très impressionnant puisqu'elle est toujours sur ses gardes et s'est fait prendre si facilement...
Lorsque je remonte dans mon bureau, Hurricane vient se frotter contre ma jambe. Il semble impatient et se dirige vers le tiroir du bureau. Il veut sûrement une friandise, alors je me laisse tomber sur ma chaise pour lui en donner une. Il grimpe sur mes genoux pour venir la manger au creux de ma paume. Je caresse son dos et il se met à ronronner. Toutes mes pensées me ramènent au début, à la première fois que je l'ai vu lorsque nous avons attaqué Dario et qu'elle a tué pas mal de mes hommes. Elle était ... tellement sûre d'elle et indomptable. Elle s'est battue jusqu'au bout même avec une simple lame, elle savait pertinemment qu'elle n'aurait pas la force de nous repousser et pourtant elle a continué. C'est étonnant, parce que maintenant que j'y pense elle n'était pas des plus bavarde ni des plus sociable. Elle était méfiante et... vraiment très fermé. On était deux ennemis et son regard à mon égard était chargé de mauvaises choses, aujourd'hui nous avons bien évolué...
On se déteste un peu moins et on se souhaite autre chose que du mal. On apprend des secrets sur l'autre qui permettent d'entrer dans une sorte de confiance qu'elle n'avait pas non plus au début. Elle ne laissait pas son innocence s'exposer...
Eh mais... Attendez...
Putain mais oui ! Le début ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ?! Si Aura est quelque part, peut-être qu'elle se trouve où tout à commencé pour elle, d'autant plus que ça collerait avec la disparition de Giosuè ! Je dois absolument demander à Tommaso où se trouve leur ancien repère, peut-être que Giosuè veut retourner au début et donc au commencement.
La création de Corvi !
Et là tout s'assemble, comme un putain de puzzle incomplet sur lequel on dépose les dernier morceau qui forme l'entièreté de l'image. Les informations manquantes qui complètent les hypothèses pour les valider.
Alvize, le père de Aura tenait à former une machine différente des autres. Il innovait non seulement en terme de torture mais aussi en terme d'éducation. Il fonctionnait sous pression et par soumission en quelque sorte. Il faisait passer l'agréable pour quelque chose d'horrible. Il avait cette obsession malsaine de vouloir faire d'elle une arme redoutable et maintenant que j'y pense, Giosuè était son bras droit mais aussi celui qui a cautionné toutes les violence dont a subi Aura ! Il était là lui au début, je suis même certain qu'il a participé à ces tortures obscènes et effroyables.
Et s'il avait repris le flambeau ? Et s'il honorait la volonté de son père depuis son décès ?
Tout me parait tellement clair, toutes les idées floues sont maintenant très nettes et je bondis. Je crois même que je cours jusque dans le salon, essoufflé je leur dis :
— J'ai une putain de piste !
𝑨𝑼𝑹𝑨
— Tu n'es quand même pas sérieux Alvize ? C'est une gamine, je ne vais pas me battre contre ce que tu appelles "Corvi". Elle n'a même pas la force de tenir debout regarde la, maigre comme un clou.
Je tiens très bien debout. Cet homme n'a pas la moindre idée de ce dont je suis capable et ses propos misogynes me donnent envie de lui arracher ce qui lui sert de couilles pour lui montrer que même si je suis disposée d'un vagin j'en ai plus que lui.
— La gamine, elle te tue en trente secondes. Et c'est toi qui ne tiendra plus debout d'ici vingt secondes.
Il s'amuse à rire. Mais je ne trouve pas ça drôle. Ce n'est pas le premier que je tue et puis j'ai seize ans maintenant je ne suis plus une gamine.
Alors j'avance pendant qu'il se contente de me regarder un sourcil relevé, amusé. Ma lame finit dans ses testicules et en moins de dix secondes il se met à genoux.
— Huit secondes pour t'approcher, une pour te planter. Neuf secondes au total.
Je relève son menton dans ma direction, de ses yeux coulent l'interdis.
— Deux de plus pour te trancher la gorge. Mais sache avant de mourir qu'une gamine de seize ans t'as mis au sol en moins de quinze secondes, évite de juger les femmes à leur apparences dans ta prochaine vie. Ou du moins, si on t'en accorde une parce que je prie pour te voir finir ta vie et ton éternité en enfer !
Les deux secondes écoulées, j'appuie ma lame contre sa gorge et le sang gicle sur mon haut. Je continue de tailler et donne un coup sec lorsque j'atteins la colonne vertébrale. Elle cède et sa tête se détache. Je l'apporte à mon père puis il me regarde fièrement.
— Peut-être bien qu'Aura a complètement disparu. Je crois que tu as mûri, tu es presque prête.
Je le regarde et hoche la tête. J'écoute et je m'efforce de sourire puisque je le rends enfin fière... mais...
Non papa, Aura n'a pas disparu. Elle est là, au fond de moi. Elle hurle et me demande de cesser cette agonie qu'elle ressent à chaque fois que tu invoques Corvi...
Alors arrête ça, ou je risque bien de la perdre pour toujours...
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Fin du chapitre 25
N'hésitez pas à voter si ça vous a plu, On se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre !
