5|Fierté

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BONNE LECTURE !









































Dix jours plus tard

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Dix jours plus tard

Je me sens faible, pas mentalement mais physiquement. Mon corps épouse mollement cette chaise. Ça fait bien longtemps qu'il n'est pas réapparu. J'ai eu un verre d'eau de tant en tant, qui plus est, vraiment immonde. Ils cherchent sûrement à m'affaiblir pour me soutirer je ne sais quoi...

Et c'est en train de fonctionner.

Rare sont les fois dans ma vie où j'ai été dans une telle posture. Attaché, affamé... En réalité ce n'est pas une surprise pour moi, dans un tel milieu rien n'est plus surprenant. On tue, massacre, vole et bien d'autres choses que vous ne souhaitez pas que j'énumère. Le noir de cette pièce commence à m'agacer, malgré le fait que je me suis habitué à cette pièce sombre.

J'entends dans le couloir, des pas lourds et pressés. Ça vient. Enfin ! Je n'y croyais plus après tout ce temps ! La porte fait toujours ce grincement très désagréable à l'entrée fracassante du mafieux. Mais je reste stoïque. Depuis le peu de temps que je suis ici, chaque fois que la porte s'ouvrait la lumière s'allumait. Je pouvais presque penser qu'un mécanisme qui l'enclenche et la déclenche.

Sauf que cette fois-ci, la lumière n'a pas fait irruption, brûlant mes rétines comme à chaque ouverture de porte. Non, cette fois la lumière n'est pas parvenue malgré le fait que la porte soit ouverte. Une présence s'étale face à moi, la lumière que laisse entrer la porte ouverte liée au couloir me laisse penser qu'il s'agit du mafieux. Tout me laisse penser cette idée, la corpulence, la respiration, l'odeur.

La lumière n'a pas tardé à m'éclaircir, en effet. Il s'agissait de lui, adossé sur cette foutue chaise en face de moi. Mes yeux étaient terriblement fatigués, de même pour mon corps qui avait été très peu rassasié ces derniers temps. Je fus prise d'un léger sursaut quand sa voix se mit à trembler dans cette pièce :

— J'espère que ces dix jours t'ont permis de réfléchir. Parla. Prononce-t-il.

Mon visage reste de marbre, mais je fus plutôt étonné de son aveu.

Dix jours

Je pensais n'être là que depuis deux jours tout au plus. Mon mutisme semble l'accabler, comme à chaque visite d'ailleurs. Ses traits sont durs et ses jointures sont blanches tant il ferme ses poings avec force.

Que voulez-vous que je dise...

— Résister ne t'apportera que plus de souffrance. PARLA ?! Explose-t-il.

Mes yeux ne quittent pas ses émeraudes. Il me fixe méchamment, pensant sûrement me faire plier mais en aucun cas je n'ai détourné le regard. D'un geste brutal il saisit ma chevelure, sans me choyer il s'approche, sauf que...

CORVI T1/T2/T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant