Prenez un ascenseur : il monte ou bien descend
Suivant qui le commande.
Prenez donc un censeur : quoi qu'on fasse il descend
Quiconque le demande.
Et si nul ne demande ce personnage acerbe,
Rien ne peut l'empêcher de cracher son venin,
Qui cherchera sa cible et jaillira en gerbe
Pour salir sa victime autant que ses voisins.
Prenez un ascenseur, mais surveillez les portes
De peur que ce censeur monte pour vous descendre :
Certains cœurs sous son fiel se montreraient trop tendres,
Et même l'esprit fort, sa brûlure insupporte.
Prenez un ascenseur, et invitez toujours
Celui qui vous sourit et qui vous tient la porte,
Celui grâce à qui l'âme cesse d'être morte,
Celui auprès de qui aimerez le jour.