Si la voix meurt, l'encre demeure.
Offre encor ces mots en cadeaux,
Car ils sont trésors pour le cœur,
Et si l'oreille fait le gros dos,
L'œil s'ouvrira bien assez tôt.
Jette donc ton âme en ces vers
Qui réchaufferont dans l'hiver
Les trop pressés, les trop fermés,
Qui s'arrêteront un matin
Devant l'aurore ensoleillée
Pour mieux regarder leur chemin.
Alors se découvrant trop seuls,
Ils chercheront, l'âme éperdue,
Les mots qu'on crie, les mots qu'on gueule,
Pour enfin retrouver la vue
Et remarquer entre leurs doigts
La main d'un ami qui guettait,
Entre tes mots issus de toi,
L'espoir, le bonheur, l'amitié.