Quand la page reste blanche
Lorsque gris est le dimanche,
Fixe-la de tes yeux flous
Et laisse parler le Fou.
Tu le connais bien, je sais,
Puisqu'il vit sous ton phrasé,
Où il attend sous le marbre,
Qu'il trépigne et puis se cabre.
Ouvre donc le sceau tombal
Sous lequel git le spectral
Et danse la sarabande
Sous les cris, les mots qu'il scande !
C'est l'avalanche de neige,
C'est la nuée qui s'agrège,
C'est le sucre qui rengrège,
C'est du sel en plein manège !
Ouvre donc ta cage intime,
Et jette tes oripeaux :
Il n'y a que contre la peau
Qu'on effleure le sublime !