A un poète aux vers trop courts !

51 3 8
                                    


Eh ! Laisse à Cupidon le soin de tirailler,
Et contemple l'essor et le vol de ses traits :
Tu les tires à vue, raccourcis, arrêtés,
Alors que leur élan vise l'éternité !

Ton poème faiblit à frustrer notre souffle,
A se noyer du blanc d'une page vorace,
Et partout où tu fuis le silence s'engouffre,
Et la pensée se perd, l'émotion se délace.

Ton vers n'est pour autant pas dénué de charme,
Puisqu'il fait mouche encore à redresser mes armes !
Vois comme tu m'inspires à tirer dans la toile !

Non tu ne tires pas absolument en vain,
Puisque tes mots encor m'arrêtent en chemin !
Vise toujours le ciel accrocher tes étoiles !

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant