Il est tellement mal
Qu'il doit se maquiller
Et cacher son gros nez
Sous un masque de bal.
Il traîne sa détresse
Sous les rires d'enfants
Vivant dans la liesse
Les pires des tourments.
Ses grands pieds d'albatros
Trébuchant dans le sable
Lui mènent vie atroce :
L'effroi abominable
De se faire une bosse,
D'être encor plus minable
Aux yeux de tous ces gosses.
Je crains sous ce sourire
Peint en rires de sang
Toujours l'horrible instant
Où il fera le pire,
Ce guerrier de l'humour,
Qui pour panser nos plaies
Souffre jour après jour
Les coups, les quolibets...