Par-dessus les abîmes

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N'est pas sage celui qui jamais ne trébuche,

Mais celui qui, nourri de toutes ses embûches,

Se redresse plus haut, plus grand et bien plus fort,

Capable de semer et d'amender ses torts.


Qu'importe la rimaille ou que les vers s'en aillent

En rythme organisé mener grandes batailles :

Il suffit que les mots en chœur avec le cœur

Soient faits d'humanité, d'amour et de ferveur.


Puisque le sel des mots que j'ai mis sur tes plaies

Au lieu d'assaisonner les a tôt fait saigner,

Mais que, remélangé, cet assaisonnement

A redonné du goût à des mets surprenants,

Gageons que le conflit est déjà oublié

Et que l'on s'est grandis de s'être conciliés !

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant