Pour toi, mon Albatros, potentiel roi des cieux,Retenu par tes os en ces trop cruels lieux,
Je veux de mes deux bras te porter jusqu'aux nues,
Et par mes meilleurs choix couronner ta venue !
Car il ne suffit pas pour régner sur les cimes
D'avoir la plume belle et l'oeil tout plein d'éclat :
Il faut encore plus pour atteindre au sublime
Reconnaître la voie qui te distinguera.
Le chemin est subtil, le succès volatil,
Et l'art bien trop souvent s'échappe aux quatre vents :
Il faut donc baïonner l'arrogance infantile.
C'est cette vanité qui nous fait croire en vain,
Parce qu'on regarde en l'air, qu'on côtoie le divin,
Car ce sont nos appuis qui nous rendent géants !