Dans la nuit solitaire et glacéeOn l'espère
On est tendu vers elle, on l'espère,
Angoissé.
Puis soudain l'étincelle
Au bord de la conscience
Qui éclaire le ciel
Et donne enfin le sens
Tout plein de dévotion et la pensée tremblante,
On veut saisir la flamme,
On tend toute son âme,
Mais on se brûle un peu, on se presse et se plante.
L'étincelle s'éteint entre nos doigts grossiers,
Et la brûlure au cœur empêche de pleurer :
Le sublime chagrin ne peut vraiment jaillir
Que si le feu sacré couve en nous l'art de dire.
Mais la nuit qui s'abat
Referme sur nos yeux
Le deuil de tous nos vœux
Le noir lourd et glacé.
N.B. : Plus noir, sans aucun doute, mais le manque d'inspiration est souvent inspirant ! ;p