Eurêka

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Dans la nuit solitaire et glacée

On l'espère

On est tendu vers elle, on l'espère,

Angoissé.


Puis soudain l'étincelle

Au bord de la conscience

Qui éclaire le ciel

Et donne enfin le sens


Tout plein de dévotion et la pensée tremblante,

On veut saisir la flamme,

On tend toute son âme,

Mais on se brûle un peu, on se presse et se plante.


L'étincelle s'éteint entre nos doigts grossiers,

Et la brûlure au cœur empêche de pleurer :

Le sublime chagrin ne peut vraiment jaillir

Que si le feu sacré couve en nous l'art de dire.


Mais la nuit qui s'abat

Referme sur nos yeux

Le deuil de tous nos vœux

Le noir lourd et glacé.


N.B. : Plus noir, sans aucun doute, mais le manque d'inspiration est souvent inspirant ! ;p

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant