A une aile tremblante

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Si les mains qu'on te tend ne te satisfont pas,

Si celles que tu veux ne se sont pas tendues,

Ça ne signifie pas que l'espoir est perdu.

Ça ne signifie pas que personne n'est là.


Espère tout du temps qui efface les plaies,

Qui jette les méchants loin de tes souvenirs,

Qui noie les cauchemars dans un passé de paix,

Qui fait que tes douleurs te feront mieux grandir.


Crois-y, ma petite aile, espère encore un ciel

Où tu t'envoleras jouer au papillon

Pour butiner les fleurs sous des soleils de miel,

Te jouant du chagrin avec un cœur de lion.


Tu rugiras, ma belle, et la nuit tremblera :

Elle rougira même à t'avoir pris le jour,

Et se lacérera pour que ce soit ton tour

De briller sans relâche au milieu de la joie.


Ne saisis pas ma main : elle te semble creuse.

Je sais qu'elle est de mots, que ses doigts sont glacés,

Mais derrière l'écran, ces mots sont vérités,

Tombant d'un cœur honnête et te voulant heureuse.


Ne crie plus en silence en ton âme obscurcie :

Je garde sur tes pas mes lueurs amicales.

C'est bien peu, je l'avoue, et ça paraît bancal,

Mais les nuits les plus noires plient sous la bougie.


Crois en toi, crois au temps, mais garde bien la foi :

La vie qui coule en toi te donne tous les droits !

Tu goûteras bientôt les bonheurs retardés,

Et tes chagrins trop lourds seront bien consolés.

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant