Ton cœur

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N'entends-tu pas mon cœur qui bat, qui bat, qui bat ?

Ce n'est pas une erreur : il ne bat que pour toi !

Quel supplice chinois pour cet oiseau qui rage,

Qui se cogne le cœur aux barreaux de ma cage !


Il voudrait s'envoler impatiemment vers toi,

Se lover dans ton cou, dans ta main, dans tes bras,

Ne battre que pour toi, mais plus bas, contre toi,

Et t'emmener là-haut où l'on n'a jamais froid...


Mais, s'il est gros de toi, il est pourtant petit,

Tout prisonnier de moi, enfermé, sans sortie,

Captif d'un corps trop grand si lourd et maladroit...


Alors il ruse un peu pour voler jusqu'à toi :

N'ayant pour traducteur qu'un mauvais geôlier,

Il te caresse en mots et t'embrasse en pensées.

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant