Coeur de roseau

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J'avais le coeur en bandoulière
Et ne savais plus quoi en faire,
Un pauvre coeur fait de roseau,
Qui penche et flanche à tour de hanche,
Qui se défile et défibrile
Au moindre battement de cil,
Un pauvre coeur pour les dimanches,
Juste assez bon pour la faucille.

Et puis un jour tu m'as croisé,
Qui jouais à le ramasser,
Puisqu'il ne fait que m'échapper.
Tu t'es penchée et j'ai flanché :
Le pauvre coeur que tu tenais
Battait, battait comme jamais !
Tu voulais me le redonner,
Mais j'ai bien vu comme il t'allait !
Je t'ai priée de le garder
Et il n'est plus jamais tombé !

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant