Ma danaïde

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Pose un peu au bord du chemin


Le fardeau de ta destinée :


La vie t'a bien trop malmenée


Pour lui accorder ton chagrin.


À quoi bon traîner sur ton dos


Ce seau plein de toutes tes larmes ?


Ne vois-tu pas que tous ces drames


Ne sont des murs que pour de faux ?


Va donc promener à grands pas


Les beaux pieds de ta liberté


Et faire chaque jour repas


De soleil, de fleurs et de prés !


Gonfle bien tes poumons noircis


Du gruau gris de tes soucis


Afin que tout ton cœur s'emplisse


D'un air qui enfin te ravisse !


Bientôt, tu reviendras ici


Non pour reprendre la corvée


Mais pour arpenter mieux nantie


Ces chemins qui t'ont malmenée.


Tu y redresseras les tiges


Que tu ne pouvais plus porter,


Et tu n'auras plus le vertige


De voir les autres te juger.

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant