Gris dimanche bis

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Le précédent poème incitait au lâcher-prise par des vers très contrôlés. Au détour d'une discussion, j'en ai pris conscience et souhaité proposer une version plus libérée. Je vous laisse éprouver la différence...


Dimanche.

L'esprit qui fait la manche.

Rien qu'une page blanche.

Livide.

Vide.

Pleurer le feu sacré,

le butin reconquis,

l'encre qui rebâtit,

la fierté regonflée.

Rien.

Nada.

Ni lien

ni la.

Le vers est vide.

L'idée morbide.

Cracher les mots qui m'emportent !

Cracher les maux qui m'exhortent !

Mais ne plus être vain.

Ne plus se sentir chien,

en laisse, enchaîné à la vie,

en reste, déchaîné mais sans vie.

Je veux vivre et écrire et qu'écument les mots !

Je veux rire et mourir, ne finir sur le dos

que pour dominer les étoiles !

Mettre les voiles !

Déchirer la toile !

Briller de mon feu intérieur.

Bonheur.

Mais dimanche fait la manche,

et lundi prépare son deuil.

L'horloge qui nous fauche,

L'aube comme un cercueil.


Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant