L'être humain est en vie, et la vie fluctuante :
Il n'y a rien de honteux quand un astre déchante.
Même le feu solaire, après avoir brillé,
S'en retourne coucher sous la nuit étoilée.
Est-ce qu'il démérite à s'éteindre si fort
Que ne le voyant plus on le croirait bien mort ?
Il luit pourtant un peu de nous laisser ses sœurs,
Ces étoiles lointaines qui chantent en chœur
Que la nuit n'est pas noire, et que, si le jour meurt
Ce n'est que pour hisser de nouveau son ardeur
Quand, l'esprit rafraîchi de ce surcroît de nuit,
On retrouve l'espoir pour affronter la vie.
Alors, ne pleure pas, petite sœur de plume :
Si ton âme se prend à se sentir enclume,
Si ton esprit vacille à l'orée du chagrin,
Si ton cœur sombre un peu dans l'abîme glacé,
C'est parce que tu vis, et tu suis ton chemin,
Mais tu n'y es pas seule : on y va par milliers !